Sahara: Rabat dénonce vivement les dérapages et le parti-pris de Ban Ki-Moon
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a été vivement critiqué par le Maroc pour ses dérapages et son parti-pris dans l’affaire du Sahara Occidental, lors de sa visite ce week-end, dans les camps de Tindouf et à Alger.
Dans un communiqué rendu public mardi soir, le gouvernement marocain relève avec «une grande stupéfaction les dérapages verbaux, les faits accomplis et les gestes de complaisance injustifiés» de Ban Ki-Moon durant sa récente visite dans la région.
Dans ce communiqué il est fait allusion à la juxtaposition de la bannière de l’ONU aux côtés de l’oriflamme de la fantomatique république sahraouie «RASD» sur la table qui rassemblait Ban Ki-Moon et des dirigeants du Polisario en discussion à Tindouf ainsi que l’utilisation par le chef de l’Onu de la phraséologie «Sahara Occidental occupé» dans ses sorties médiatiques à Tindouf et à Alger.
Le Secrétariat Général de l’ONU, soutient le gouvernement marocain, «s’est départi de sa neutralité, de son objectivité et de son impartialité, affichant ouvertement une indulgence coupable avec un Etat fantoche, dépourvu de tous les attributs, sans territoire, ni population, ni drapeau reconnu», sachant que la soi-disant «RASD» n’a jamais été reconnue jusqu’à la date d’aujourd’hui, par l’ONU en tant qu’Etat.
Les propos de Ban Ki-Moon, ajoute le communiqué, dérogent de « façon drastique avec la terminologie traditionnellement utilisée par les Nations Unies dans le dossier du Sahara Marocain ». Le gouvernement marocain émet ses «plus vives protestations» contre de tels propos, estimant que «l’usage d’une telle terminologie est sans fondement politique ou juridique et constitue une insulte pour le Gouvernement et le peuple marocains».
Pour Rabat, les propos de Ban Ki-Moon sont «inappropriés politiquement, inédits dans les annales de ses prédécesseurs et contraires aux résolutions du Conseil de Sécurité».
« Ces propos outrageux blessent les sentiments de l’ensemble du Peuple Marocain », souligne le communiqué, précisant que le S.G des Nations Unies «s’est malheureusement laissé instrumentaliser pour donner crédit à des prétentions fallacieuses».
«Ce type de dérapage sémantique porte dangereusement atteinte à la crédibilité du Secrétariat Général des Nations Unies», déplore le gouvernement marocain avant de conclure qu’«il faut espérer dans l’intérêt du processus de facilitation onusien qu’il ne s’agisse là que d’un lapsus».
De la sorte, Ban Ki-Moon n’a non seulement rien fait pour relancer le processus de règlement du dossier du Sahara, mais il a fait preuve d’un flagrant parti-pris dans le litige territorial qui oppose le Maroc et l’Algérie, ce qui ne fait qu’envenimer la situation dans toute la région au lieu de l’apaiser.