Tindouf: Mohamed Abdelaziz assuré de l’appui des généraux algériens pour sa reconduction

tindouf-gaidL’indéboulonnable Mohamed Abdelaziz est quasiment sûr d’être reconduit à la tête du front Polisario grâce à la bénédiction et à l’appui des généraux de l’armée algérienne qui détient les commandes du pouvoir à Alger.

Mohamed Abdelaziz aborde avec confiance le 14ème congrès du Polisario qui se tient du 16 au 20 décembre dans le camp de Dakhla, distant de 200 km du « camp Rabouni », où est basé le QG du Front.

Pour preuves, après l’audience qui lui a été exceptionnellement accordée par le moribond président Abdelaziz Bouteflika qui ne s’est jamais remis sur ses pieds après avoir été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC), le chef du Polisario a reçu ces derniers jours, un clin d’œil du vice-ministre algérien de la Défense, le général Gaïd Salah. Dans un éditorial du mensuel de l’Armée nationale populaire (ANP), «Al Jaïch», le général Gaïd Salah a pris ouvertement la défense des thèses séparatistes du Polisario en s’attaquant au secrétaire général du FLN (parti au pouvoir), Amar Saâdani, le blâmant pour avoir appelé dernièrement à l’abandon du Polisario par l’Algérie.

Les déclarations assez osées du patron du FLN, le 10 novembre dernier, au sujet du Sahara marocain et du coût élevé que supporte le contribuable algérien en continuant à soutenir le Polisario, lui ont valu un déluge de critiques émises par le clan Bouteflika, un club fermé farouchement opposé à la normalisation des relations avec le Maroc.

En  revanche, la direction du Polisario a été contrainte par la Minurso soucieuse de faire respecter les clauses de l’accord de cessez-le-feu, de tenir cette fois-ci, son congrès dans le camp de Dakhla contrairement au 13ème congrès organisé à Tifariti, une zone tampon dont plusieurs localités ont été illégalement occupées par le Polisario qui les considère comme des «territoires libérés».

Par ailleurs, pour bien verrouiller l’accès des jeunes aux postes de responsabilités, la commission préparatoire du 14ème congrès a exigé des personnes âgées de moins de 40 ans de faire prévaloir l’accomplissement de leur service militaire pour avoir droit au badge de congressiste, ce qui exclue de facto de la réunion, tous les jeunes diplômés des grandes écoles étrangères. Ladite commission a eu recours à d’autres manœuvres pour barrer le chemin aux opposants et de les empêcher de prendre la parole lors du congrès.