Christopher Ross à Alger pour réactiver les négociations sur le Sahara Occidental

ross-algerieL’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross est arrivé dimanche à Alger, où il doit tenter de réactiver les négociations sur le conflit du Sahara Occidental opposant le Maroc au Polisario et dans lequel l’Algérie est partie prenante et détient les clés de son règlement.

Le médiateur de l’Onu qui a déjà effectué une visite de trois jours du 5 au 7 septembre courant dans les camps de Tindouf, a eu dimanche, dans la capitale algérienne, des entretiens séparés avec les ministres algériens des Affaires étrangères, Ratmane Lamamra et des Affaires maghrébines, de l’UA et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.

Comme d’habitude rien n’a filtré de ces rencontres entourées d’un secret de polichinelle. Les médias officiels algériens ont juste annoncé l’arrivée de Ross en Algérie et sa rencontre avec les deux responsables algériens.

Ces derniers se sont contentés de déclarer que la présente visite de Christopher Ross en Algérie, s’inscrit dans le cadre des efforts de l’ONU pour relancer les négociations entre le Front Polisario et le Maroc.
Déjà lors de son dernier déplacement au QG du Polisario à Rabouni, le médiateur onusien n’a pas eu droit, comme par le passé, à une rencontre avec le chef du Polisario Mohamed Abdelaziz. Il ne s’est entretenu finalement qu’avec ses subalternes et une délégation des négociateurs du Front. Selon des sources bien informées, des instructions leur auraient été données en ce sens, par les dirigeants algériens apparemment mécontents de voir l’ONU mettre davantage pression sur le Polisario plutôt que sur le Maroc, pour parvenir à un règlement politique négocié du conflit territorial, dont le dossier n’a que trop trainé dans les bureaux des Nations Unies.
Ce qui irrite davantage les gouvernants d’Alger c’est le fait que le Sahara Occidental et le Maroc ne figurent pas pour la seconde fois dans l’agenda des déplacements du médiateur onusien dans la région.

Cette nouvelle tactique s’explique selon des observateurs fin connaisseurs du dossier du Sahara, par la conviction des cadres de l’ONU que le règlement de ce conflit passe d’abord par l’Algérie et la direction du Polisario qui ne veulent point faire preuve de réalisme et de souplesse comme le préconise le conseil de sécurité afin de faire avancer les négociations de paix.