Polisario : Nouveau coup dur pour Mohamed Abdelaziz
Nouveau coup dur pour le chef du Polisario après la réunion de plusieurs notables, qui ont décidé de former une instance représentative rassemblant les diverses sensibilités sahraouies, tout en adhérant au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le règlement de la question du Sahara occidental.
Déjà affaibli par la maladie, Mohamed Abdelaziz a très mal accueilli l’annonce de la décision des notables sahraouis, réunis dans les camps de Tindouf. Selon une source sahraouie bien informée, l’amertume du chef du Polisario a été redoublée par le lieu emblématique de la réunion, qui s’est déroulée chez l’un des chefs de tribus les plus respectés.
Cheikh Saleh Ould Mohamed Cheikh est en effet un notable estimé de la puissante tribu des Rguibates, la plus nombreuse et celle-là même à laquelle appartient le chef du Polisario. Ce qui reflète le désaveu que subit, dans son propre clan, un Mohamed Abdelaziz malade, mais toujours aux commandes depuis 40 ans avec le ferme soutien du DRS algérien.
Le communiqué publié à l’issue de la réunion des notables des camps de Tindouf est d’autant plus accablant qu’il représente un véritable défi pour Mohamed Abdelaziz. Car dans leur document, les dissidents sahraouis proposent de discuter avec le roi du Maroc par l’entremise d’Omar Hadrami, l’un des fondateurs du Polisario dans les années 70 qui vit aujourd’hui au Maroc.
Omar Hadrami, de son vrai nom Ali Admi, est surtout connu pour avoir été un dirigeant très apprécié par les sahraouis des camps et, de ce fait, un redoutable adversaire de Mohamed Abdelaziz.
L’inimité entre les deux hommes s’est aggravée pendant la décennie 80, avant que Hadrami, sentant sa vie menacée par les services secrets algériens, décide de claquer la porte du mouvement indépendantiste et de rentrer au Maroc en 1989. De ce difficile épisode, le chef du Polisario garde une amertume inapaisée qui vient d’être rallumée par les notables sahraouis.