Sahara Occidental: Le rapport de Ban sera adopté avant fin avril
Le Conseil de sécurité poursuit actuellement ses consultations sur le dossier du Sahara Occidental et la question de reconduction pour un an, du mandat de la «MINURSO», à la lumière des recommandations contenues dans le dernier rapport annuel du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon.
Le vote sur ces deux points au Conseil de Sécurité, est attendu le mardi 28 avril et ce, avant l’expiration le 30 du mois courant, de l’actuel mandat de la MINURSO.
Dans son nouveau rapport, Ban Ki-Moon a tenu sa parole comme il l’avait promis en janvier dernier lors de sa conversation téléphonique avec le Roi Mohammed VI, en préservant la neutralité de l’ONU, de sa Mission et de son envoyé personnel pour le Sahara, Christopher Ross.
En revanche, malgré les gesticulations de la diplomatie algérienne qui joue bien le rôle du pyromane dans ce conflit, à la quête d’un soi-disant leadership régional au risque d’une balkanisation de la région, Ban Ki-Moon s’est au contraire, abstenu de faire référence dans son rapport, à un quelconque élargissement du mandat de la MINURSO à l’observation des droits de l’Homme. Bien au contraire il a rappelé à l’ordre les gouvernants d’Alger en leur demandant d’autoriser l’organisation d’un recensement neutre et transparent, des habitants des camps de Tindouf établis en territoire algérien.
Bien plus, Ban n’a pas manqué de féliciter le Maroc pour les « mesures positives » prises en matière de protection des droits de l’Homme aussi bien au Sahara Occidental que dans le reste du Royaume.
Dans son rapport, Ban appelle les parties concernées à coopérer avec les mécanismes des Nations unies relatifs aux droits de l’Homme et le Haut-commissariat aux droits de l’Homme, à leur faciliter la mission et leur permettre un accès sans entrave aussi bien au Sahara Occidental que dans les camps de Tindouf.
De telles missions, soutient-il, « devraient contribuer à une compréhension indépendante et impartiale de la situation des droits de l’Homme (…) dans l’optique d’assurer la protection de tous ».
Tout en déplorant qu’ »aucune avancée n’a été enregistrée dans le règlement du conflit du Sahara occidental, ni dans les négociations depuis le rapport de 2014″, le patron de l’ONU a souligné l’urgence d’une « solution politique mutuellement acceptable ». Il a en revanche prévenu que « la frustration croissante parmi les Sahraouis et l’expansion des réseaux criminels et extrémistes dans la région Sahel-Sahara, présentent des risques accrus pour la stabilité et la sécurité de la région ». Ce dernier message s’adresse indirectement au régime algérien et aux caciques du Polisario qui cherchent à faire perdurer le litige territorial autour du Sahara marocain au risque d’embraser toute la région.