Un expert suédois confirme l’engagement de combattants du Polisario par AQMI
La présence de combattants du Polisario dans les rangs des franchises d’Al Qaïda au Sahel, établie de longue date par plusieurs rapports américains et européens, vient d’être confirmée de nouveau par un expert suédois.
Selon Magnus Norell, conseiller auprès de la Fondation européenne pour la démocratie, basée à Bruxelles, ce n’est plus un secret pour personne. Le groupe terroriste Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), affirme-t-il, recrute bel et bien ses membres dans les rangs des milices du Polisario stationnées dans les camps de Tindouf au sud-ouest de l’Algérie.
D’ailleurs, de nombreux rapports des services de renseignement américains et européens ont déjà rendu publiques les listes de combattants agissant pour le compte d’AQMI et sur lesquelles figurent les noms d’éléments issus du Front Polisario. Selon les mêmes rapports, ces derniers seraient impliqués dans des attaques terroristes dans la région du Sahel et d’Afrique subsaharienne.
Intervenant dans lors d’une récente rencontre organisée par le think tank « Stockholm Free World Forum » (SFWF), Magnus Norell a précisé que le Polisario collabore avec divers autres groupes terroristes, dont le mouvement somalien des Chebab jihadistes.
Pour l’expert suédois qui est également Conseiller à l’Institute For Foreign Policy de Washington, AQMI a engagé tout récemment un haut cadre du Polisario pour commettre des attentats au nom des Chebab dans certains pays de la région et particulièrement au Niger.
Le modus operandi d’AQMI est simple, comme l’explique Norell. Il consiste à collecter des fonds des opérations d’enlèvement de ressortissants occidentaux et du trafic de drogue, pour ensuite réutiliser ces fonds dans l’achat des armes et le financement des opérations de recrutement de nouveaux combattants.
Les jeunes sahraouis de Tindouf, constituent une proie facile pour les recruteurs d’AQMI. Ces jeunes désespérés qui vivent dans des conditions très précaires en l’absence quasi-absolue d’offres d’emploi sont facilement attirés par des promesses de rémunérations alléchantes. Ainsi les chefs de guerre d’AQMI font d’une pierre deux coups, en profitant de la proximité des camps de Tindouf de leurs bases arrières et de la facilité d’engament de nouvelles recrues.