Le Polisario affame ses dissidents
La direction du Polisario aveuglement soutenue par le Régime algérien, a transformé les conditions de vie dans les camps de Tindouf, en un véritable drame humanitaire.
Des cris d’alarme ont été lancés ces derniers jours depuis Genève où se tient du 3au 28 mars, la 25ème session du Conseil des Droits de l’homme (CDH) de l’ONU. Les représentants de nombreuses ONG internationales qui assistent à ces assises, ont attiré l’attention du Conseil sur la situation humanitaire devenue intenable pour les populations sahraouies séquestrées dans les camps à Tindouf. Leurs conditions de vie se sont aggravées avec la diminution drastique des aides humanitaires internationales, dont les donateurs ne supportent plus le détournement par les pontes du Polisario de ces aides pour leur propre compte.
Les derniers échos qui nous sont parvenus des camps de Tindouf, font état d’un émouvant sit-in organisé devant le siège du Haut Commissariat au Réfugiés (HCR) à Rabouni non loin du QG du Polisario, par des dizaines de jeunes manifestants Sahraouis.
Ces derniers, ils se sont rassemblés devant le HCR pour dénoncer la nouvelle pratique sélective suivie par les dirigeants du Polisario en matière de distribution des rations alimentaires. Tous ceux qui contestent l’idéologie et les thèses séparatistes tels que prônés par le chef du Polisario Mohamed Abdelaziz, sont systématiquement privés de l’aide alimentaire.
Les jeunes protestataires se sont également élevés contre le refus arbitraire et injustifié de la direction du Polisario d’autoriser les parents du bébé Chilala Ahmadou Barka Salem qui souffre d’une communication inter-ventriculaire (CIV), une malformation cardiaque congénitale couplée de problèmes respiratoires et d’évanouissement et qui doit être opérée d’urgence à l’étranger.
Suite à la dégradation des conditions de vie dans les camps de Tindouf et aux appels d’aide surtout des tribus Rguibat Souaed et Rguibat Ahl Cheikh qui manquent de nourriture, de nombreuses familles sahraouies dans les provinces sud du Maroc, ont décidé dernièrement de venir à leur rescousse en leur envoyant une aide d’urgence.
Les deux tribus qui comptent de nombreux dissidents, ont été ainsi sanctionnées par la direction du Polisario pour leur soutien à la position marocaine dans le conflit du Sahara. Une politique qui risque de se retourner contre ses protagonistes.