Tindouf/Répression:Les ONG africaines font mieux que leurs consœurs internationales
Des ONG et institutions africaines font mieux que leurs consœurs occidentales dans la défense des manifestants pacifiques sahraouis actuellement malmenés par les milices du Polisario dans les camps de Tindouf.
Réunies le 11 février à Douala, capitale économique du Cameroun, à l’initiative du Groupe de recherches sur le parlementarisme et la démocratie en Afrique (GRPDA), ces ONG et institutions issues d’une quinzaine de pays africains, ont unanimement condamné la violation des droits des civils sahraouis par les milices du Polisario.
Œuvrant pour la paix, la stabilité et la bonne gouvernance en Afrique, ces ONG ont appelé l’ONU et le Haut-commissariat aux réfugiés (HRC) pour que soit mis fin immédiatement à ces violations.
Dans un document baptisé «la Déclaration de Douala», elles interpellent la communauté internationale sur les souffrances des Sahraouis, du fait d’une «répression permanente » qu’ils subissent dans l’impunité totale dans ces camps isolés du reste du monde.
« Nous faisons appel à la communauté internationale et à tous les autres acteurs concernés pour s’enquérir de la situation dramatique des droits de l’Homme dans le camp de Tindouf, et de prendre conscience de la gravité de la situation dans la région, de ses retombées sur les perspectives de paix, de sécurité et de développement de toute la région du Sahel-Sahara et de l’Afrique du Nord », précisent les signataires de la déclaration.
Les ONG et institutions africaines dénoncent également les incessantes violations par le Polisario des droits fondamentaux de l’Homme, des libertés d’expression et de circulation des réfugiés des camps de Tindouf.
Le durcissement ces derniers temps, des atteintes aux droits humains dans ces camps, a eu des conséquences dramatiques sur des habitants, victimes d’actes de barbarie, dont l’assassinat de deux sahraouis par l’armée algérienne et l’arrestation de dizaines de manifestants qui criaient leur ras-le-bol face au diktat des dirigeants du Polisario.
Face à toutes ces violations, les ONG internationales dédiées à la défense des droits de l’homme observent un étrange mutisme depuis le début des manifestations dans les camps de Tindouf. Une attitude qui mérite bien des interrogations.