Sahara Occidental : de nouveaux pourparlers en Suède, loin des Algériens
La Suède abritera le prochain round des pourparlers informels entre les négociateurs et experts marocains et une délégation du Polisario.
Ces pourparlers sont pilotés par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross qui a choisi une nouvelle méthode de travail, à savoir des discussions bilatérales entourées d’une grande discrétion.
Le médiateur onusien aurait finalement compris que l’Algérie qui s’accroche au prince du référendum d’autodétermination, constitue en réalité, le principal obstacle de taille dans l’avancement de ces négociations devant aboutir à une solution consensuelle et définitive au vieux conflit du Sahara Occidental.
Le Maroc a déjà fait la part des choses en faisant de nombreuses concessions. Rabat propose depuis 2007, un plan d’autonomie pour le Sahara qui accorde aux populations locales de larges attributions sous la souveraineté marocaine.
Pour contourner l’handicap algérien, Christopher Ross a choisi d’organiser début janvier, la prochaine rencontre en Suède, dans l’espoir de soustraire ne serait-ce que provisoirement, les négociateurs du Polisario à l’emprise algérienne et de les engager dans un débat libre et sans contrainte.
L’envoyé personnel de Ban Ki-Moon était également attendu à Paris pour des concertations à ce sujet avec les dirigeants français. Il n’est pas exclu que Ross se rende ensuite à Madrid et dans les capitales des autres pays amis du Sahara, membres du Conseil de Sécurité de l’Onu, pour leur demander d’appuyer ses efforts et de faire pression sur l’Algérie, considérée comme la pièce principale du puzzle dans le conflit du Sahara.
Même s’ils déclarent officiellement ne pas être impliqués ou concernés directement par ce conflit, commente un diplomate français basé à Rabat, les dirigeants algériens avec leurs médias à l’appui, ont fait de ce dossier une priorité nationale et ne ménagent aucun moyen humain ou financier pour le faire perdurer.
Pour preuves, ajoute le diplomate français, l’Algérie est devenue le seul parmi tous les pays voisins du royaume, a soutenir le Front Polisario et ses revendications indépendantistes. Alger risque de ne pas changer de position dans ce dossier, prévient-il, tant que le pays est dirigé à l’ombre par l’oligarchie militaire, dont le noyau dur est issu du clan Boumediene.