Droits humains : Des ONG accrochent le régime algérien
Le régime algérien qui brille par son autoritarisme, est de nouveau, épinglé par des organisations de défense des droits de l’homme qui se plaignent d’être souvent interdites d’entrer en Algérie et dans les camps de Tindouf.
La plainte provient de l’organisation Human Rights Watch (HRW), dont le directeur-adjoint de la région MENA, Eric Goldstein, assure que l’Algérie est « le seul pays d’Afrique du Nord qui bloque systématiquement les visites des ONG de défense des droits de l’homme, alors que ces dernières se rendent librement et régulièrement en Egypte, en Libye, en Tunisie, au Maroc ».
Goldstein, dont les propos sont rapportés ce week-end par un quotidien algérien, estime que « ce blocage est un indice du manque de volonté d’ouverture et de transparence du gouvernement algérien ».
Le constat de HRW sur la situation des droits de l’homme en Algérie est plus accablant comme l’explique Goldstein qui rappelle que même après la levée de l’état d’urgence en 2011, beaucoup de mécanismes de pression sont encore entre les mains du gouvernement (…) et « tout reste assez verrouillé ».
Dans le domaine des libertés publiques, soutient-il, il y a certes des évolutions, mais « dans le mauvais sens », car même dans les années 1990, rappelle-t-il, « quand on assassinait les journalistes, la liberté de ton dans la presse était plus importante qu’aujourd’hui », et « la législation de base n’a pas vraiment changé ».
Au vu de cet insipide constat, le responsable de HRW n’a pas hésité à faire part de sa « grande déception » suite à l’élection de l’Algérie au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
Le régime algérien est également épinglé ce samedi par le vice-président de l’Association française de Promotion des Libertés Fondamentales, Christophe Boutin. En plus de bloquer régulièrement les visites des ONG de défense des droits de l’Homme, souligne le militant français, les autorités d’Alger s’opposent au recensement des séquestrés dans les camps de Tindouf, faisant état au passage, des graves violations des droits de l’Homme dans ces camps.
Rappelant la formule « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose », le vice-président de l’Association française affirme que les parties hostiles au Maroc, «veulent plus que jamais faire de l’agitation ». Leur objectif, assure-t-il, est de faire avorter l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara, pourtant jugée crédible et réaliste par la communauté internationale.