Sahara occidental : les véritables enjeux régionaux, selon Le Point
La tentative de la diplomate américaine Susan Rice d’introduire, le mois dernier, une résolution destinée à élargir le mandat de la Minurso à la question des droits de l’homme au Sahara occidental, a été révélatrice des véritables enjeux de ce conflit régional, analyse l’hebdomadaire Le Point.
Il a fallu l’intervention personnelle du Roi Mohammed VI et l’annulation de manœuvres militaires qui étaient programmées conjointement entre le Maroc et les Etats-Unis, pour désamorcer la crise. Face à la détermination marocaine, les autres membres du Groupe des amis du Sahara (Russie, France, Espagne et Grande-Bretagne) ont vite fait de prendre leurs distances avec l’initiative américaine. Celle-ci n’avait manifestement pas fait l’objet de concertations préalables au sein de l’administration américaine, qui a finalement corrigé l’erreur. En somme, les puissances internationales ont refusé de déstabiliser une zone déjà passablement fragilisée par la pression des groupes terroristes et séparatistes et où « le Maroc fait figure d’îlot de stabilité », commente Le Point.
Les accointances du Polisario, le Front soutenu par l’Algérie qui revendique l’indépendance du Sahara occidental, avec les groupes terroristes s’activant dans le nord du Mali ne sont plus un mystère. La France qui a réussi à neutraliser les groupes islamistes armés retranchés dans le Nord du Mali est parfaitement consciente de la situation dans la région. Une position à rapprocher avec les propos de François Hollande lors de sa visite au Maroc en avril dernier. Le chef de l’Etat français a en effet réaffirmé le soutien « ferme et sans équivoque » de Paris en faveur du Maroc et du plan d’autonomie au Sahara occidental. Une démarche à laquelle adhère la communauté internationale qui voit que « le statu quo actuel est inacceptable et qu’il faut trouver une solution au différend qui oppose le royaume chérifien à l’Algérie », selon Le Point.
Finalement, conclut l’hebdomadaire français, « même si, depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu de 1991, le statut final du Sahara occidental reste à déterminer, les « grandes puissances » puis le Conseil de sécurité de l’ONU, dans une résolution votée à l’unanimité le 25 avril 2013, ont réaffirmé la prééminence de l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc ».