L’Alliance pragmatique entre le Polisario et AQMI comme perçue de Washington

La franchise d’Al Qaïda au Maghreb « AQMI » serait en train d’intensifier ses activités dans toute la région du Maghreb et du Sahel, tout en faisant cause commune avec d’autres groupes terroristes ainsi qu’avec les séparatistes du Polisario.
C’est le constat établi par la chroniqueuse américaine au «Washington Post», Jennifer Rubin qui commentait les derniers développements dans le sud ouest algérien, légué au Polisario et au nord de la Mauritanie et du Mali.
Dans un article intitulé «Al-Qaïda on the march», Jennifer Rubin explique que la montée en puissance d’AQMI dans la région, est due à la complicité du Polisario avec les mouvances terroristes.
Elle rappelle à ce titre, les annonces alarmistes des autorités maliennes et des travailleurs humanitaires, faisant état de déversement de hordes de combattants venus des camps du Polisario à Tindouf  (sud-ouest algérien) renforcer les rangs d’AQMI et du MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest) dans le nord Mali.

Par ailleurs, des experts américains spécialistes des questions sécuritaires et de la lutte anti-terroriste ont mis en garde la communauté internationale contre la menace que constitue l’alliance entre le terrorisme et le séparatisme.
Pour ces experts, la pertinence du plan d’autonomie au Sahara constitue une solution « à même de barrer la route aux visées déstabilisatrices des groupes terroristes » dans la région du Maghreb et du Sahel.
Le Polisario, dont la complicité avec AQMI est avérée, explique un expert, s’est mué en « force d’appoint » de la guerre déclarée à l’Occident par AQMI et le MUJAO.
Les informations relayées par les médias internationaux au sujet de l’enrôlement de dizaines de combattants du Polisario par le MUJAO, « constitue la suite somme toute logique, d’une radicalisation du Polisario et de l’exacerbation des conditions de vie dans les camps de Tindouf « , a commenté Yonah Alexander, Directeur du Centre International pour les Etudes contre le Terrorisme (ICTS), relevant du Potomac Institute basé à Washington.
Pour cet expert, « la communauté internationale ne peut tout simplement pas se permettre de rester les bras croisés alors que prospèrent dans cette région des forces extrémistes qui y promettent feu et sang « .
Pour son collègue Peter Pham, Directeur du Centre Michael Ansari pour l’Afrique, relevant (Atlantic Council), les séparatistes du Polisario et AQMI sont deux partenaires d’une alliance déstabilisatrice pour la région du Maghreb et le Sahel.
L’expert américain a, dans ce contexte, pointé du doigt « la responsabilité du gouvernement algérien qui a laissé prospérer la politique du pire dans les camps de Tindouf ».