Des combattants du Polisario rejoignent le front islamiste au Mali

La direction du Front Polisario est de nouveau mise à l’indexe pour sa collusion avec les réseaux terroristes dans la bande du Sahel. Des centaines de réfugiés sahraouis armés ont été aperçus dernièrement en train de quitter discrètement les camps de Tindouf, pourtant très surveillés par l’armée algérienne et les milices du Polisario. Selon des informations en provenance des camps, des dizaines de pick-up et de véhicules tout-terrain transportant des dizaines d’hommes armés, ont serpenté de nuit, ces dernières semaines, le désert algérien en direction du Nord du Mali et plus exactement des villes de Tombouctou et de Gao qui se trouvent sous le contrôle de groupes armés d’Aqmi, du Mujao et d’Ansar Dine. Ces convois, relève la même source, ont défilé sans s’inquiéter devant le regard passif des unités de l’armée algérienne et à leur tête, les officiers du Département algérien de renseignement et de sécurité (DRS – Service des renseignements militaires). Les observateurs expliquent cette passivité par le refus du pouvoir algérien de toute intervention militaire étrangère dans le Sahel et plus particulièrement au Nord du Mali limitrophe de la frontière sud de l’Algérie.

Un témoin à Gao (nord-est) et à Tombouctou (nord-ouest) ont confirmé à l’agence AFP, l’arrivée ces derniers jours, de centaines de combattants sahraouis armés.
Selon un Sahraoui résidant au camp d’Aouserd, ces derniers jours, on ne parle plus dans les camps que de ces départs et de la forte prime, qui les volontaires sahraouis vont encaisser en s’enrôlant dans les rangs des djihadistes islamistes qui se préparent à affronter une vaste offensive militaire africaine au Nord du Mali. 
Une force d’intervention de près de 3.500 soldats des pays membres de la CEDEAO, se prépare à entrer en action au Nord du Mali, avec un appui logistique français et américain.
C’est ce qui a alerté les chefs de guerre islamistes qui à leur tour, ont lancé partout dans les pays voisins, notamment au Soudan et dans les camps de Tindouf, un appel au djihad contre l’armée malienne et la force africaine.
L’enlèvement en octobre 2010, de deux humanitaires espagnols et d’une italienne du camp Hassi Rabouni grâce à la complicité avérée de dirigeants du Polisario, avait déjà levé le voile sur la connexion du mouvement séparatiste sahraoui avec les réseaux terroristes au Sahel, mais ces dernières nouvelles ne laissent plus le moindre doute sur une telle alliance.