Madrid maintient sa mise en garde contre les déplacements en Algérie et à Tindouf
La mise en garde de Madrid contre les déplacements des Espagnols en Algérie et dans les camps de Tindouf est encore de mise.
Le ministère espagnol des affaires étrangères maintient sur son site web ses conseils aux ressortissants espagnols relatifs à l' »existence de risques sérieux d’enlèvement en Algérie ou dans certaines zones » du pays et particulièrement dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, sous contrôle du Polisario.
Se basant sur des « informations fiables » sur un risque d' »enlèvement imminent » de membres d’ONG humanitaires opérant dans les camps de Tindouf, le gouvernement espagnol avait évacué le 28 juillet dernier, plus d’une dizaine de coopérants espagnols et européens qui s’activaient dans ces camps de Tindouf au sud-ouest algérien.
Le Secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires étrangères, Gonzalo de Benito, cité samedi par l’agence de presse espagnole EFE, a précisé que l’Agence espagnole de coopération pour le développement (AECID) a embauché à ce titre, un technicien de sécurité pour évaluer le niveau de risque actuel dans les camps de Tindouf.
A la lumière de cette évaluation, l’exécutif espagnol maintient son conseil pour les ressortissants espagnols « de ne pas se rendre dans la zone », car il y a toujours ce risque.
Dans ses recommandations de voyage actualisées quotidiennement sur son site web, le département des affaires étrangères continue de mettre en garde, en ce qui concerne l’Algérie, contre « l’existence d’un sérieux risque d’enlèvement dans tout le pays ou dans certaines zones » et « déconseille » de se rendre dans la zone de Tindouf.
Deux humanitaires espagnols et une Italienne avaient été enlevés le 23 octobre 2011, dans le camp de Hassi Rabuni à Tindouf qui abrite les locaux du QG du Polisario. Les trois otages ont été libérés le 18 juillet dernier, contre le versement aux ravisseurs du Mujao, d’une rançon de 15 millions d’Euros et la libération de quelques détenus islamistes.