La situation dramatique des Sahraouis de Tindouf exposée au Parlement danois
Les conditions de précarité absolue et de privation auxquelles sont astreints les Sahraouis dans les camps de Tindouf, ne laissent plus personne indifférent. Les députés danois viennent d’être mis dans le détail, au courant de la situation qui prévaut dans les camps. Le comité de l’Association le Sahara marocain au Danemark a pu informer vendredi dernier à Copenhague, la commission des affaires européennes au Parlement danois, des derniers développements de la question du Sahara et des conditions inhumaines dans lesquelles vivent les populations sahraouies en plein désert algérien. La délégation de l’association, conduite par son président, Mohamed Badidi a dressé devant ses interlocuteurs danois, un tableau sombre sur les conditions de vie et le moral des milliers de Sahraouis des camps privés de leurs droits élémentaires et de leurs libertés d’expression et de mouvement. Les membres du comité de l’association ont également évoqué le cas des centaines d’enfants (filles et garçons) sahraouis de bas âge, qui sont envoyés de force chaque année à l’étranger, notamment dans les réputés centres d’endoctrinement de Cuba et du Venezuela, où ils sont souvent victimes d’actes d’abus sexuels.
Les membres de l’association ont aussi insisté sur le refus du Polisario et des autorités algériennes d’autoriser le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) de procéder au recensement des populations dans les camps de réfugiés, par crainte que cette opération n’entraine la diminution de l’aide humanitaire internationale, dont les hauts cadres du Polisario profitent pour garnir leurs comptes bancaires à l’étranger. A ce propos, Mohamed Badidi n’a pas omis de confier à la présidente de la Commission des affaires européennes au Parlement danois, Eva Kjer Hansen, que les aides humanitaires que reçoit le Polisario de certains pays européens, sont souvent écoulées au marché noir en Algérie et dans plusieurs pays du Sahel limitrophes et qu’une partie de ces revenus est versée à des réseaux terroristes d’Al-Qaïda dans la région. Badidi a par ailleurs, plaidé en faveur de la proposition marocaine d’autonomie, qui, rappelle-t-il, jouit d’un large soutien international, au moment où la partie adverse est restée figée dans sa position initiale en continuant à s’accrocher à la solution du référendum pour l’autodétermination, une option jugée irréalisable sur le plan pratique, même par un ancien envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara.