Un député britannique conservateur juge irréaliste l’indépendance du Sahara Occidental

L’option du référendum pour l’indépendance au Sahara Occidental à laquelle s’attache avec opiniâtreté le front Polisario soutenu par le régime d’Alger, est une solution irréaliste et pleine de risques pour la sécurité de toute la région. C’est du moins l’avis que vient d’émettre Andrew Murrisson, membre conservateur de la chambre des Communes (chambre basse du parlement de Westminster). Intervenant lors d’un débat sur le Sahara marocain organisé récemment au parlement britannique à Londres, Murrisson a indiqué, à ce titre, qu’il partageait la conclusion à laquelle est parvenu l’ancien Envoyé onusien pour le Sahara, Peter Van Walsum, en déclarant que « l’indépendance (du Sahara) n’était pas une option réaliste ». Dans son raisonnement, le député britannique explique que « même si on acceptait hypothétiquement le principe d’indépendance, ceci signifierait la création d’une entité de la même taille que le Royaume-Uni et avec une population égale à celle de (la ville anglaise) de Bristol ». Et Murisson de s’interroger alors, comment une telle entité peut garantir la sécurité interne et externe dans un environnement très difficile sans compter d’une manière indéfinie, sur l’aide d’agences étrangères bénignes ou malines. « Serions-nous dans une situation confortable avec une telle entité devenant client de la république algérienne démocratique et populaire, que plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme qualifient d’Etat militariste, fermé et répressif? », s’interroge encore le député Murrisson.

Evoquant l’’initiative d’autonomie présentée par le Maroc pour le règlement du conflit du Sahara Occidental, Andrew Murrisson a rappelé que cette démarche avait remporté en 2009, le soutien de la majorité des membres du congrès américains et la majorité des membres du sénat en 2010. Les Etats-Unis continuent ainsi à soutenir le plan d’autonomie marocain, a-t-il dit, précisant que l’administration américaine est bien consciente des avantages et des bienfaits d’un modèle fédéral. La proposition marocaine qui offre une autonomie considérable, a-t-il insisté, finira bien par remporter certainement le soutien de l’ONU dans la mesure où « elle représente une forme d’autodétermination ». Le statut quo dans l’affaire du Sahara Occidental, a conclu le député Murrisson, ne profite ni aux habitants des camps de Tindouf (sud-ouest de l’Algérie) ni au Maghreb, qui continue de payer le prix sur les plans économique et social. Au contraire, il offre l’opportunité aux groupes terroristes pour déplacer leurs bases d’opération dans les espaces vastes et à peine gouvernés au Mali, au Niger et au sud de l’Algérie.