L’UE appelée à intervenir auprès de l’Algérie pour la protection de Mustapha Salma

Le cas du dissident du Polisario, Mustapha Salma Ould Sidi Moulou, arrêté et détenu au secret depuis le 21 septembre, est arrivé sur le bureau des institutions européennes. Le Maroc a demandé à l’Union européenne (UE) d’intervenir auprès de l’Algérie pour qu’elle assure la protection de Mustapha Salma, détenu par le Polisario sur le territoire algérien.
Le responsable du Polisario a été arrêté pour avoir simplement exprimé son soutien au plan marocain d’autonomie au Sahara et décidé d’en expliquer la portée aux populations sahraouies, parquées dans les camps de Tindouf, en Algérie. Le Maroc a insisté pour que l’Algérie, qui est liée à l’UE par un accord d’association, assume sa responsabilité juridique, politique et morale dans la garantie de l’intégrité physique et de la dignité de Mustapha Salma et des membres de sa famille.

La responsabilité de l’Algérie découle de ses obligations internationales en tant que pays d’accueil des populations sahraouies dans les camps de Tindouf, a plaidé l’ambassadeur, représentant du Maroc auprès de l’Union européenne. Cette responsabilité s’étend à la protection, la sécurité, la liberté de mouvement, la liberté d’opinion et d’expression, d’accès à la justice et de non discrimination. Autant de droits garantis notamment par la convention de Genève de 1951 sur le statut des réfugiés, mais dont le dissident du Polisario Mustapha Salma est loin d’en avoir bénéficié.
Preuve que le cas de Mustapha Salma relève de l’arbitraire, son arrestation et sa détention ont été aussitôt condamnées par toutes les ONG internationales de défense des droits humains, notamment Human Rights Watch et Amnesty International, qui ont demandé sa libération immédiate et tenu les autorités algériennes pour responsables de sa sécurité.