Des Américains tâtent le pouls des ralliés à Dakhla

Les conditions d’accueil et de réinsertion des sahraouis qui ont fui les camps de séquestration de Tindouf pour venir s’installer au Maroc, leur pays d’origine, intéressent les Américains. Les membres du Comité américain pour les réfugiés et les immigrés (USCRI) ont séjourné ces derniers jours à Dakhla, où ils ont pris contacts avec les Sahraouis ayant récemment rallié le Maroc venant de Tindouf ainsi qu’avec les autorités locales de la ville. Des explications leur a données sur les mesures et programmes mis en place par le comité régional d’accueil des ralliés, pour favoriser l’insertion socio-économique des Sahraouis de Tindouf et leur intégration dans le marché du travail.

Les responsables de l’USCRI ont été également informés des expériences des ralliés en matière de création de projets et d’activités génératrices de revenus dans différents secteurs, et de leur rôle actif au sein de la société civile et dans la gestion de la chose locale. Certains ralliés ont livré à le délégation de l’USCRI, leurs témoignages sur les conditions de vie précaires, les souffrances et les exactions que font subir les milices armées du Polisario aux populations civiles des camps de Tindouf ainsi que sur le détournement par les dirigeants du mouvement séparatiste des aides humanitaires internationales avec la complicité de hauts responsables algériens. Présidée par Lavinia Limon, l’USCRI, est une ONG à but non lucratif. Elle s’active depuis 1911, dans des actions en faveur des réfugiés, des immigrés, des demandeurs d’asile et des personnes déplacées. L’USCRI avait elle-même dénoncé, dans un rapport présenté en octobre 2009, à Washington, ces détournements, notant que le Programme alimentaire mondial fournit à lui seul des rations pour plus de 125.000 personnes, alors que la population des camps ne dépasse pas les 90.000 au meilleur des cas. Dans son rapport sur les atteintes aux droits des séquestrés dans les camps de Tindouf, l’USCRI stigmatise aussi le refus d’Alger d’autoriser un recensement des populations de Tindouf et de dresser des entraves à la libre circulation des Sahraouis des camps de Tindouf et au programme d’échange de visites familiales, piloté par le HCR, entre les camps de Tindouf et les provinces du sud du Royaume.