Mobilisation du congrès américain en faveur du plan d’autonomie: les représentants écrivent à Obama

229 membres de la chambre des représentants américaine ont adressé le 3 avril 2009 une lettre au Président Barack Obama sans équivoque concernant la résolution du conflit au Sahara, apportant leur soutien à la proposition d’autonomie marocaine, et appelant à surmonter le « seul obstacle majeur » pour empêcher une lutte anti-terroriste efficace dans la région. En effet, selon la majorité des membres de la chambre des représentants américaine, les incidents terroristes au Maghreb ont quadruplé depuis 2001, et la résolution du conflit au Sahara permettrait de « réduire le champ d’action des terroristes en termes de recrutement et d’action », tout en apportant aux sahraouis la paix.
Toujours selon la coalition bipartisane qui a signé la lettre, les enjeux économiques de la résolution du conflit du Sahara sont essentiels à la réalisation d’un espace maghrébin intégré, et plus attractif pour les investissements étrangers.
Rappelant que le conseil de Sécurité, dans sa résolution 1813, a qualifié les efforts du Royaume du Maroc de « sérieux et crédibles », les membres de la chambre des représentants ont appelé le Président Obama à des « gestes et paroles fortes », et à s’inscrire dans la continuité de la position américaine des vingt dernières années.

En avril 2007, une lettre adressée au Président américain avait mobilisé pas moins de 173 signatures soutenant le plan marocain d’autonomie, et le courrier d’avril 2009 est signé par 229 membres du congrès, soit une augmentation du soutien au Maroc de plus de 32%.
Cette augmentation spectaculaire de la mobilisation en faveur du plan d’autonomie, alors que se sont déroulés quatre rounds de négociations directes sous les auspices de l’ONU entre le Maroc et le Front Polisario à Manhasset, est pleine d’enseignement, car elle démontre la volonté forte de l’Amérique de parvenir à un compromis qui respecte à la fois la légalité internationale et le principe de réalité. Les représentants US espèrent que cette vision, qui a été développée par l’ancien envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Peter Van Walsum, sera poursuivie par son successeur, Christopher Ross.