L’ONU appelée à soutenir la nouvelle dynamique enclenchée par la proposition d’autonomie

La Présidente de l'Internationale des femmes de la démocratie chrétienne, Mme Anna Maria Cervone, a exhorté les Nations Unies à soutenir la nouvelle dynamique que connaît la question du Sahara, enclenchée grâce à l'initiative marocaine d'autonomie.

Cette initiative présentée par le Maroc "a eu le mérite d'insuffler une nouvelle dynamique pour sortir ce dossier de l'impasse" et le processus de négociations, engagé grâce à cette proposition, "doit être constamment soutenu par les Nations Unies pour aider les parties concernées à trouver une solution politique mutuellement acceptable, sans vainqueur, ni vaincu", a-t-elle déclaré mercredi devant la quatrième Commission de l'Assemblée générale.

Mme Cervone a, en outre, exprimé son regret de voir l'Algérie continuer à "utiliser la question du Sahara comme un outil de chantage pour contrarier l'intégrité territoriale du Maroc". L'intervenante s'est dite, par ailleurs, étonnée de "voir la question du Sahara inscrite, encore, à l'ordre du jour" des débats de cette Commission, estimant que toute l'attention devrait être concentrée plutôt sur le calvaire subi par les populations civiles des camps de Tindouf.

"Rien ne saurait justifier le calvaire subi par des populations civiles innocentes, quelle que soit la cause que l'on prétend défendre", a-t-elle affirmé, tout en rappelant les soulèvements, à plusieurs reprises, des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, "contre l'éternelle direction du polisario, contre la précarité de leurs conditions de vie et le manque de perspectives".

La présidente de l'Internationale des femmes de la Démocratie Chrétienne a ainsi mis en relief la réalité amère qui prévaut dans ces camps situés sur le territoire algérien, qui sont devenus, selon elle, "un vaste marché où prospèrent les trafics en tous genres".

Stigmatisant "l'attitude schizophrène" des dirigeants du polisario dont le double discours ne peut induire en erreur l'opinion publique internationale sur la nature réelle de ce mouvement séparatiste, Mme Cervone a cité l'exemple de Baba Sayed, frère du fondateur du mouvement séparatiste qui a "choisi de vivre en exil doré au Canada pendant de longues années, au cours desquelles il n'a cessé de dévoiler les magouilles et les basses manoeuvres" des dirigeants du polisario qui utilisent la question du Sahara pour servir leurs intérêts personnels.

Ce même Baba Sayed, a-t-elle fait remarquer, est revenu dernièrement, comme par hasard, dans les camps de Tindouf pour se mettre au service des mêmes dirigeants qu'il n'a cessé de vilipender, alors que rien n'a changé dans leurs agissements.