Sahara : ne pas laisser la proie pour l’ombre

La récente colère des médias algériens suite à l’annonce du méga investissement de Renault-Nissan au Maroc est révélatrice d’au moins une chose : la population algérienne est mécontente de la manière dont l’économie du pays est gérée.
En effet, s’il est vrai que l’investissement de Renault Nissan – Le plus important jamais réalisé par le groupe- apportera une dynamique certaine au Royaume , il n’en reste pas moins que cet initiative ne profitera pas à l’intégration maghrébine, alors même qu’il aurait pu s’agir d’un projet transversal de grande envergure.La question suivante est donc posée aux dirigeants algériens : Vaut-il mieux continuer à affronter le Maroc sur le dossier du Sahara, ou travailler à l’intégration maghrébine, seule à même de constituer une réponse adaptée aux dangers de la mondialisation ?

La réponse, bien évidemment, repose entre les mains du pouvoir algérien, qui semble ne pas vouloir se départir de sa position « historique » sur le dossier du Sahara, et continue à empêcher le Maroc de parachever son intégrité territoriale.
Or les faits sont têtus, Car le Maroc a fait sauter un verrou en proposant une autonomie élargie pour le Sahara, ce qui représente une forme d’autodétermination qui garanti les droits des populations installés dans le sud du Maroc.
En effet, bien que les adversaires du Maroc semblent opportunément l’oublier, Quid des populations qui vivent dans le Sahara, de manière paisible, et qui participent au développement de la région ? Seraient ils des sahraouis de « deuxième classe », comme semblent l’indiquer le Polisario et l’Algérie ?
Plusieurs rapports démontrent, de façon implacable, que l’intégration régionale au sud de la Méditerranée représenterait la meilleure arme pour un décollage économique rapide de la région. La seule pierre d’achoppement est la question du Sahara.
Cette dernière peut être résolue de manière mathématique :

Nombre de pays reconnaissant la RASD : 45
Nombre de pays de la communauté internationale : 198
Coût par algérien par an pour le soutien du Front Polisario : 245 $
Coût de la non intégration économique du Maghreb : 10 Milliards de Dollars US par an

Ceci résume bien le seul conseil que l’on pourrait donner au pouvoir algérien : Ne laissez pas la proie pour l’ombre…