Sahara : comprendre les « Intellectuels » proches du Polisario

C’est maintenant devenu une habitude. Chaque fois qu’un évènement important se profile dans le dossier du Sahara, des « Intellectuels », proches des thèses algériennes et du Polisario, écrivent des « articles », voire des « analyses », tentant d’instiller un climat de défiance entre les parties.
En effet, le deuxième round de négociations approche, et les alliés du Polisario fourbissent leurs armes.
Si le film est une rediffusion, le casting est également sans surprise. Sur le front du « droit International revu et corrigé », Stephen Zunes, du FPIF, est à la manœuvre. Son analyse repose sur une énième tentative de revenir au plan Baker, qui n’est rappelons-le, aucunement cité dans la dernière résolution prise par le Conseil de sécurité.Ceci ne semble pas rebuter le Dr Zunes, qui se lance dans un exercice historique périlleux, et qui tente par tous les moyens de légitimer un référendum qui n’inclurait pas les habitants des provinces du sud. En fait, le parallèle le plus proche de la démarche de M. Zunes serait de proposer aux membres de l’ETA en exil un référendum sur le pays basque, sans consulter les populations installées effectivement sur le territoire…

Sur le front de la théorie du complot sauce « on nous ment, on nous cache tout, les martiens nous gouvernent », Ian Williams, journaliste, qui tient absolument à crédibiliser l’existence de forces occultes qui se seraient tour à tour approprié la chambre des représentants américaine, les neuf dixièmes  de la communauté internationale, tout cela pour soutenir le Maroc, étant donné sa « connivence » supposée avec Israël. Au-delà des aspects antisémites graves que comporte cette « analyse » de Ian Williams, elle se heurte à une réalité inaliénable,  à savoir que le Royaume ne dispose pas de richesse fossile, et donc ne peut convaincre le concert des nations que grâce à  la justesse et la légitimité de sa cause.