Que veut l’Algérie?

L’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara sera débattue aujourd’hui au sein du conseil de sécurité. Cette étape devrait permettre de cerner avec précision les positions des cinq membres permanents du conseil concernant le règlement définitif du conflit. Des enjeux stratégiques importants vont apparaître, ainsi que les différents agendas des grandes puissances. Au cœur de la problématique, la stratégie de puissance énergétique de l’Algérie devrait peser, à la marge, sur le dossier. Entre gesticulations diplomatiques, menaces voilées, et tentatives de déstabilisation, le voisin du Maroc n’aura eu de cesse de tenter d’empêcher le Maroc de trouver une solution juste et durable au conflit du Sahara. Il faut admettre que la campagne diplomatique intense menée par le Maroc aura surpris les algériens, qui, dans un ultime soubresaut, déposeront une proposition fantaisiste au SG de l’ONU, à travers leurs affidés du Front Polisario.


Le contexte global de la stratégie de puissance Algérienne est essentiel à la bonne compréhension du dossier. En effet, les algériens, depuis quelques mois, nouent des partenariats énergétiques tout azimuts, aidés en cela par la peur de la pénurie gazière en Europe, et les récentes ruptures d’approvisionnement occasionnées par les frictions entre la Russie et ses voisins.
C’est donc en surfant sur une vague de peur que l’Algérie a tenté de construire son réseau d’alliances, comptant sur le seul atout dont elle dispose : la richesse de son sous-sol.
Mais cet avantage, face à l’ouverture, la démocratisation, et le décollage économique du Maroc, ne trompe personne, il se réfère au conflit idéologique entre les « anciens » et les « modernes »