L’initiative d’autonomie, seule et unique solution pour le règlement du différend régional autour du Sahara marocain (Déclaration de Malabo)

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Rabat – L’initiative d’autonomie dans les provinces du Sud du Royaume, présentée par le Maroc, est la seule et unique solution pour le règlement du différend régional artificiel autour du Sahara marocain, eu égard à sa crédibilité, à son sérieux, à son réalisme et au large soutien international dont elle jouit, a souligné la Déclaration de Malabo, publiée à l’issue de la séance d’ouverture de la deuxième session ordinaire du Parlement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), tenue mercredi à Malabo (Guinée équatoriale).

Selon un communiqué de la Chambre des conseillers, la déclaration conjointe, signée par le président de la Chambre, Mohamed Ould Errachid, et le président du Parlement de la CEMAC, Evariste Ngamana, a souligné le soutien aux causes justes du Royaume du Maroc et des pays membres du Parlement de la CEMAC, au premier rang desquelles la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale. La Déclaration, ajoute la même source, précise que cette position illustre la profondeur des liens de fraternité, d’amitié et d’unité qui unissent le Maroc et les pays de la Communauté, et réaffirme la volonté commune d’accompagner ces relations au niveau parlementaire à travers cette plateforme régionale parlementaire d’exception. Elle s’inscrit également dans la dynamique commune engagée par les deux parties à Rabat, à travers la signature d’un mémorandum de coopération ayant tracé une feuille de route essentielle pour l’action commune, et consolidée par la création d’un Forum parlementaire économique servant de cadre institutionnel régulier de coopération réunissant responsables politiques, législateurs et opérateurs économiques du Royaume du Maroc et des pays de la CEMAC. Ce forum, rappelle la Déclaration, constitue un mécanisme novateur de renforcement de l’intégration africaine et de renforcement de l’accompagnement institutionnel des efforts gouvernementaux dans les domaines du développement, de l’intégration régionale et de la promotion de l’économie continentale commune. La Déclaration a également évoqué le contenu de la « Déclaration de Laâyoune », qui a sanctionné les travaux de la première édition du forum organisé, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à Laâyoune, chef-lieu des provinces du Sud du Royaume. Ce Forum a constitué une étape majeure pour l’échange d’expériences et d’expertises, ainsi qu’un cadre d’exploration d’idées novatrices à l’intersection de la diplomatie parlementaire et de la dynamique économique, tout en mettant en lumière les opportunités de développement et d’intégration économique. Il a été aussi l’occasion d’anticiper les perspectives du travail législatif et de souligner le rôle central des parlementaires, à même de promouvoir la dynamique de partenariat et de développement communs entre le Royaume du Maroc et les pays de la CEMAC. Sur le plan de la coopération interrégionale et multilatérale, le président du Parlement de la CEMAC a salué les efforts déployés par la Chambre des conseillers du Royaume du Maroc en matière de consolidation du dialogue et de la coopération parlementaires Sud-Sud, le Parlement de la CEMAC étant désormais un partenaire essentiel du Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud, aux côtés de l’Association des Sénats, Choura et Conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe, et participe activement aux travaux du Forum parlementaire Afrique-Amérique latine-Caraïbes (AFROLAC). Dans le but de valoriser cette dynamique parlementaire exemplaire de coopération et de partenariat, et de concrétiser la volonté commune de renforcer les canaux de communication et de concertation sur les questions d’intérêt commun, tout en consolidant la coordination dans les fora internationaux, les deux parties ont exprimé, à travers cette Déclaration, leur volonté commune de poursuivre le renforcement des relations entre la Chambre des conseillers du Royaume du Maroc et le Parlement de la CEMAC. À cet effet, elles se sont engagées à intensifier l’échange d’expertises et à mettre en œuvre des programmes conjoints de formation et de développement des capacités des parlementaires et des cadres administratifs des deux institutions, notamment à travers la Plateforme de la Chambre des conseillers pour la diplomatie parlementaire et le dialogue Sud–Sud. Les deux parties ont également affirmé leur volonté de poursuivre le dialogue parlementaire économique, initié dans la ville de Laâyoune, au Sahara marocain, à travers la deuxième édition du Forum parlementaire économique Maroc–CEMAC, prévue en juin 2026. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la complémentarité entre les efforts diplomatiques, parlementaires et économiques, et met en avant l’importance stratégique des provinces du Sud du Royaume, en particulier la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, en tant que trait d’union entre l’Afrique du Nord et l’ancrage africain du Maroc, ainsi qu’une plateforme régionale prometteuse pour l’investissement et le développement commun. A souligner que la participation du président de la Chambre des conseillers à cette rencontre de haut niveau constitue la première présence d’un responsable d’une institution législative marocaine aux travaux d’une session ordinaire du Parlement de la CEMAC, qui regroupe le Congo, la République centrafricaine, le Cameroun, le Tchad, le Gabon et la Guinée équatoriale. Cette participation offre un cadre privilégié pour exploiter les opportunités et potentialités disponibles en vue d’approfondir la coopération parlementaire entre le Maroc et le Parlement de la CEMAC, notamment grâce à la composition pluraliste de la Chambre des conseillers, qui réunit les composantes économiques, socioprofessionnelles, syndicales et territoriales, et à son rôle actif dans la promotion des relations économiques et le soutien aux investissements entre le Royaume du Maroc et les pays membres de la CEMAC.