Le Maroc a initié une « véritable transformation » de sa politique hydrique grâce à la vision de SM le Roi – responsable –

Le Maroc a initié une véritable transformation de sa politique hydrique inspirée par la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a affirmé, mardi à Fès, le secrétaire générale du ministère de l’Equipement et de l’Eau, Abdelfetah Sahibi.  Intervenant à l’occasion d’un séminaire international sur l’application de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) pour relever les défis de l’eau, M. Sahibi a souligné que « SM le Roi a tracé une feuille de route ambitieuse pour relever les défis liés à la sécurité hydrique et alimentaire. » « Le Maroc, malgré les contraintes climatiques sévères qu’il affronte, a fait preuve de résilience et de clairvoyance dans la gestion de ses ressources hydriques”, a relevé le même responsable, soulignant que face aux défis de rareté de ressources hydriques et de faibles précipitations, il est crucial d’adopter une approche « pragmatique, innovante et résiliente pour garantir à la fois la sécurité hydrique de nos concitoyens et la pérennité de notre développement socioéconomique ». M. Sahibi a expliqué que la feuille de route tracée par le Souverain repose sur trois piliers principaux. « Premièrement, la poursuite et le renforcement de la politique de développement des eaux environnementales d’eau pluviale par la construction des barrages, la collecte d’eau pluviale, l’interconnexion entre les différents systèmes hydrauliques et l’exploitation durable des ressources en eau souterraine », a-t-il dit. Deuxièmement, a-t-il ajouté, la promotion des eaux non conventionnelles, notamment le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées épurées, selon une approche intégrée et un nexus eau non conventionnelle et énergie renouvelable. Troisièmement, a expliqué le responsable gouvernemental, la gestion de la demande en eau qui devrait permettre les économies et une valorisation conséquente des ressources en eau mobilisées, tout en assurant la préservation des ressources en eau et des écosystèmes. De son côté, le directeur de l’Agence du bassin hydraulique du Sebou, Khalid El Ghomari a rappelé que suite au déficit hydrique enregistré entre 2015-2017, le Programme national d’approvisionnement en eau potable et de l’irrigation en 2020-2027 a été lancé sur Hautes Orientations Royales pour l’accélération des investissements dans le secteur de l’eau. Il s’agit, a-t-il dit, de renforcer l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation notamment pour les zones les plus touchées par le déficit hydrique, passant en revue les principales réalisations du bassin du Sebou, avec notamment 11 grands barrages et 51 petits barrages mobilisant 6059 m³ d’eau et 5 grands barrages en cours de réalisation avec un volume supplémentaire d’environ 2000 m³ (Ratba, Sidi Abbou, Mdez, Koudiat Al Borna et ribat El Kheir). Le responsable régional a noté, par ailleurs, que le bassin du Sebou fait face à plusieurs contraintes, dont la croissance démographique, avec une population desservie qui devrait passer de 7,6 millions d’habitants actuellement à 9,2 millions à l’horizon 2050 et la surexploitation des ressources en eau souterraine, avec un bilan déficitaire de 268 m³ par an et la pollution de l’eau. Il a fait état, dans ce cadre, d’un taux de traitement des rejets domestique de 59% et des rejets industriels de 30%. Ce séminaire a réuni des experts, chercheurs et gestionnaires de l’eau pour discuter des stratégies et des solutions visant à relever les défis liés à la gestion de l’eau. Il vise également à renforcer les capacités des participants pour appliquer la GIRE dans leurs contextes spécifiques, en les dotant des outils nécessaires pour faire face aux défis liés à l’au et promouvoir une gestion durable et équitable.