Réforme de l’école: Le gouvernement a veillé à amorcer une renaissance éducative et une révolution de l’enseignement – M. Akhannouch –
Depuis son investiture, le gouvernement s’est employé à lancer un nouveau processus de réformes profondes visant la réalisation une renaissance éducative et une révolution de l’enseignement, a affirmé, mercredi à Rabat, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lors d’une séance plénière conjointe des deux Chambres du Parlement consacrée à la présentation du bilan de mi-mandat du gouvernement. Lors de cette séance, tenue conformément à l’article 101 de la Constitution, M. Akhannouch a souligné que le gouvernement a mis en place une vision globale afin de garantir une éducation de qualité pour tous. Elle vise à atteindre la maîtrise des acquis et des capacités d’apprentissage, et ambitionne à garantir l’égalité des chances et une meilleure insertion socioprofessionnelle. Le gouvernement a interagi avec les revendications appelant à construire une école marocaine équitable, juste et de qualité, a-t-il ajouté. Dans ce cadre, le projet « Ecoles pionnières », qui a permis de enclencher une nouvelle dynamique dans le cycle primaire, dont la phase pilote au cours de l’année scolaire 2023-2024 a couvert un total de 626 écoles primaires publiques bénéficiant à environ 300.000 élèves, a indiqué M. Akhannouch. L’évaluation préliminaire de l’impact du programme de redressement et de remédiation au niveau des Ecoles pionnières a révélé que la majorité des élèves de la deuxième à la sixième années de l’enseignement primaire ont quadruplé leurs résultats en mathématiques, doublé ceux de la langue arabe et triplé ceux de la langue française. Sur la base de ces résultats positifs, poursuit-il, il sera procédé à l’extension progressive de ces « Ecoles pionnières » en prévision de leur généraliser à l’horizon de l’année scolaire 2027-2028, puisqu’il est prévu que celles-ci passent de 626 à 2.000 établissements primaires par an à partir de la rentrée scolaire 2024 pour atteindre progressivement 500 établissements préparatoires par an à partir de la rentrée de 2026. Le gouvernement a œuvré à généraliser et à développer l’enseignement préscolaire en tant que point d’entrée essentiel pour garantir des écoles de qualité, a, en outre, souligné M. Akhannouch, notant que les efforts déployés par le gouvernement ont permis l’élargissement de l’offre éducative avec la rentrée scolaire en 2023, puisque 80% des enfants âgés de 4 à 6 ans ont rejoints les bancs du préscolaire. S’y ajoutent l’ouverture de 4.700 nouvelles classes, le recrutement de 6.000 éducateurs (rices), et la formation de plus de 7.100 éducateurs (rices), en portant la masse horaire de formation de base de 400 heures à 950 heures et en élargissant la base de formation continue. Le gouvernement a veillé à améliorer les conditions de travail des hommes et des femmes de l’éducation à travers une approche consultative dans le cadre du dialogue social institutionnel, avec l’adoption du Statut unifié des fonctionnaires de l’Education nationale lors du Conseil de gouvernement du 15 février 2024, a rappelé le Chef du gouvernement. Cet évènement a représenté une étape historique ayant couronné les efforts du gouvernement pour la création d’un cadre unifié et stimulant qui préserve la dignité des femmes et des hommes de l’éducation et améliore leurs conditions de travail. Evoquant la réforme du système de l’enseignement supérieur, M. Akhannouch a souligné que les réalisations du gouvernement ont réussi à concrétiser l’un des piliers de la vision gouvernementale intégrée pour le développement du capital humain, tel que stipulé dans le programme gouvernemental, qui s’est engagé à améliorer la formation universitaire. Après deux ans et demi de gestion gouvernementale, le département de l’Enseignement supérieur connaît une dynamique tangible et cohérente avec les orientations stratégiques élaborées dans le plan national pour accélérer la transformation du système de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, a-t-il poursuivi. Parmi les acquis les plus importants et les plus étroitement liés aux conditions de transformation du système figurent l’adoption du nouveau statut des enseignants-chercheurs, le lancement et la mise en œuvre d’une réforme pédagogique globale et intégrée, outre la mise en place d’un système d’innovation efficace pour soutenir la compétitivité et l’attractivité des secteurs productifs. M. Akhannouch a également passé en revue les mesures gouvernementales mises en œuvre en matière de promotion de la recherche scientifique et de l’innovation et son adaptation aux priorités nationales de développement, notamment le lancement d’un programme ambitieux visant à former 1.000 doctorants de la nouvelle génération avec des projets de recherche distingués accordant l’attention aux priorités nationales, le lancement de nouvelles filières sous le nom de « Parcours d’excellence » avec la création de 63 centres d’excellence offrant 113 filières universitaires, et la création de 3 instituts thématiques de recherche dans des domaines prioritaires tels que l’eau, la biotechnologie et l’intelligence artificielle. S’y ajoute la généralisation des « Cités de l’innovation », à travers la création de 6 nouvelles cités, tandis que 3 autres sont en cours de réalisation pour un budget d’investissement de 200 millions de dirhams. Pour soutenir la contribution de l’université marocaine à la promotion de l’image du Royaume en tant qu’acteur stratégique dans le domaine de l’économie numérique, M. Akhannouch a noté que le gouvernement aspire, d’ici 2026, à créer 18 centres « Code 212 » en tant qu’espaces ouverts pour les étudiants issus de diverses spécialisations, pour accroître leurs acquis scientifiques avec des capacités cognitives avancées, comme la programmation, l’analyse des données numériques et le développement de diverses compétences liées à l’intelligence artificielle. En ce qui concerne les politiques relatives à la formation professionnelle et continue, le Chef du gouvernement a souligné l’engagement de l’Exécutif à développer une bonne offre de formation professionnelle en adéquation avec les besoins des entreprises répondant aux besoins des étudiants souhaitant avancer dans leur parcours professionnel, à travers la création de passerelles entre la formation professionnelle et les grandes écoles.