Une commission ministérielle sera chargée du traitement des problématiques liées au statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale
Une commission ministérielle sera créée dans l’objectif de traiter les problématiques liées au statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale, a annoncé, lundi à Rabat, le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch. Cette commission sera composée du ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, du ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri et du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa. M. Akhannouch a précisé, lors d’une réunion de la majorité gouvernementale, qu’il présidera en sa qualité de Chef de gouvernement cette commission et veillera au suivi et à la recherche de solutions, mettant l’accent sur l’impératif du retour des enseignants en classe pour l’exercice de leurs fonctions. Lors de cette réunion des groupes de la majorité des deux Chambres du Parlement qu’il a présidée aux côtés du Secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Abdellatif Ouahbi, et du Secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, M. Akhannouch a affirmé que la porte du dialogue « sera toujours ouverte », assurant que le gouvernement est prêt à améliorer certaines dispositions du statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale. Notant que « l’essence de toute amélioration consiste à garantir la qualité de l’éducation », il a soutenu que la concrétisation des objectifs de l’État social passe essentiellement par « la réalisation de résultats tangibles qui permettent de rompre avec le décrochage scolaire et la faiblesse criante des apprentissages ». Il a relevé que le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports a accompli « un travail colossal à travers les consultations nationales » ayant impliqué environ 21.000 enseignantes et enseignants, plus de 33.000 élèves et plus de 20.000 familles, en vue d’élaborer un plan de réforme de l’éducation ». Ces consultations ont servi de base pour la création d’une « école pionnière » ayant donné des résultats positifs pour avoir aidé 63.000 élèves à améliorer leur niveau de manière significative, a-t-il expliqué. M. Akhannouch a, par ailleurs, indiqué que le gouvernement déploie des efforts sans précédent pour la consécration des fondements de l’État social, évoquant à ce propos la mise en œuvre d’une série de chantiers royaux, notamment la généralisation de la protection sociale, le programme d’aide au logement et le programme d’aide sociale directe. Pour sa part, le Secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a relevé que le gouvernement est parvenu à surmonter une série de défis et et de moments délicats, à travers une approche basée sur l’intervention immédiate, efficace et prospective, ainsi que sur la dimension stratégique des politiques mises en place, le rôle du gouvernement étant de « donner corps au changement que veulent les Marocains ». Le gouvernement actuel est « fier d’appliquer le programme de la protection sociale qui représente une nouvelle révolution du Roi et du peuple », a-t-il signalé, mettant l’accent sur l’importance de faire preuve de « vigilance » dans la mise en œuvre du projet d’aide directe afin d’orienter le soutien à ceux qui en ont besoin. La réforme du système de l’enseignement a démarré et « les écoles pionnières » ont donné d’importants résultats, a affirmé M. Baraka, soulignant la nécessité de dépasser les problématiques liées à ce secteur à travers le dialogue avec les syndicats les plus représentatifs. De son côté, le Secrétaire général du Parti Authenticité et modernité (PAM), Abdellatif Ouahbi, a appelé les enseignants à « privilégier le dialogue avec le gouvernement » et le retour des élèves à leurs classes, saluant dans ce sens les efforts déployés pour la réforme du système éducatif. La majorité gouvernementale a consenti de grands efforts afin de mettre en œuvre plusieurs chantiers de réforme et doit, de ce fait, renforcer sa communication pour en informer l’opinion publique, a-t-il estimé, mettant l’accent sur l’importance d’améliorer la communication et le dialogue entre les ministres et les parlementaires. Le Secrétaire général de l’Union constitutionnelle, Mohamed Joudar (soutien critique), a, quant à lui, affirmé que son parti a « choisi par conscience et esprit patriotique de soutenir le gouvernement actuel », saluant à cet effet le succès du gouvernement dans la mise en œuvre d’un ensemble de projets visant à consacrer les fondements de l’État social.