Le Maroc et l’Angola capables de jouer un rôle d’avant-garde au service de l’action africaine commune – M. Bourita –
Le Maroc et l’Angola sont en mesure de jouer un rôle d’avant-garde au service de l’action africaine commune, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. S’exprimant lors d’un point de presse conjoint à l’issue de la 3ème session de la Commission mixte de coopération Maroc-Angola, dont il a coprésidé les travaux avec son homologue angolais, Téte Antonio, M. Bourita a souligné que les deux pays disposent du potentiel, des expériences et de l’expertise qui leur permettent de jouer le rôle de principale locomotive au service d’une action africaine commune, basée sur le pragmatisme et les intérêts du continent, loin des logiques idéologiques et des divisions. « Le Maroc veut travailler côte-à-côte avec l’Angola afin de faire entendre la voix de l’Afrique dans ce nouveau monde en gestation », a déclaré le ministre, précisant que le Royaume salue et encourage toutes les initiatives que prendrait le président de la République d’Angola pour renforcer la coordination, ainsi que le rôle que pourraient jouer les Etats africains sur la scène internationale. Le Maroc soutiendra toujours de telles initiatives, car elles sont parfaitement en phase avec la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI pour une Afrique capable de résoudre ses problèmes par elle-même et d’être une source de solutions et non pas un problème pour la communauté internationale, a relevé le ministre. Il a, par ailleurs, rappelé que le Maroc et l’Angola sont unis par des relations ancrées dans l’histoire et dont le point de départ a été l’appui du Royaume aux mouvements de libération en Afrique et plus particulièrement à la République d’Angola pour accéder à son indépendance, soulignant que cette position a créé des relations solides entre les deux pays, fondées sur la solidarité et la convergence de vues autour de la réalité en Afrique et de l’action commune pour la libération et le développement du continent. Dans ce cadre, M. Bourita a affirmé que les relations bilatérales ont connu une dynamique « très positive » depuis les deux rencontres entre SM le Roi Mohammed VI et le président João Manuel Gonçalves Lourenço, respectivement en novembre 2017 à Abidjan et en mai 2018 à Brazzaville, précisant que ces rencontres ont permis aux deux Chefs d’Etat de donner un nouvel élan aux relations bilatérales. La tenue de la troisième session de la Commission mixte de coopération Maroc-Angola permettra de « travailler sur la préparation des rencontres de haut niveau entre les Chefs d’Etat des deux pays, comme il a été convenu lors de leurs précédentes rencontres », soulignant que les deux parties vont oeuvrer ensemble au développement d’un contenu qui répond aux aspirations des dirigeants des deux pays et reflète la place et le rôle joué par le Maroc et l’Angola aux niveaux régional et continental. Et d’ajouter que la tenue de cette session est une autre preuve de la considération et du respect mutuels qui caractérisent les rapports entre les deux Chefs d’Etat, ainsi que de leur volonté de renforcer le partenariat bilatéral. Concernant le contexte dans lequel se tient cette session, M. Bourita a souligné qu’elle intervient dans une conjoncture internationale et africaine d’une complexité particulière, nécessitant énormément de dialogue politique et de compromis afin de maintenir la stabilité et garantir la paix sur le Continent et ses intérêts. Cette troisième session, a-t-il soutenu, a une importance particulière en ce sens qu’elle se tient 10 ans après la tenue de la précédente, notant que plusieurs accords de partenariat ont été signés, outre le communiqué conjoint ayant sanctionné ses travaux. Il a été également convenu de renforcer l’échange d’expertises dans plusieurs domaines, avec un accent particulier sur les secteurs de l’agriculture, de l’infrastructure et de l’énergie, a-t-il dit. Par ailleurs, le ministre a indiqué que les entretiens ont aussi porté sur la possibilité d’augmenter le nombre des liaisons aériennes reliant les deux pays et de leurs fréquences afin d’encourager et favoriser les opportunités d’échanges économiques.