Maroc-Espagne: Examen des moyens de renforcer la coopération en matière de l’eau et des infrastructures

Les moyens de renforcer la coopération dans le domaine de l’eau et des infrastructures routière et portière ont été au centre des entretiens, jeudi à Rabat, entre le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, et la ministre des transports, des mobilités et des programmes urbains, Raquel Sanchez Jiménez. Les deux parties ont examiné, lors de cette entrevue, les moyens permettant une mise en œuvre optimale des conventions de partenariat bilatérales, particulièrement à travers l’élaboration des plans d’action conjoints dans le domaine de l’eau. Ces entretiens ont été aussi l’occasion d’affirmer l’engagement des deux Royaumes à renforcer leurs concertations en préparation des agendas internationaux de l’eau, en vue de faire face aux nouveaux défis liés à l’adaptation aux changements climatiques. Dans une déclaration à la presse, M. Baraka a indiqué que cette rencontre constitue une opportunité d’échanger sur des projets stratégiques, dont la liaison fixe entre les deux pays via le détroit de Gibraltar et les moyens d’améliorer la gestion et l’entretien des routes et de consolider la coopération entre les ports marocains et espagnols. L’accent s’est mis, dans ce cadre, sur la nécessité d’entrer dans une logique de port vert en prenant en compte les changements climatiques, et de prendre en considération les attentes des acteurs économiques en termes de renforcement de la liaison entre le Maroc et l’Espagne et donc la jonction entre l’Afrique et l’Europe. De son côté, la ministre espagnole a exprimé, dans une déclaration similaire, « sa grande satisfaction » des entretiens qu’elle a eus avec son homologue marocain, soulignant que cette réunion de « grande importance » a été l’occasion de soulever plusieurs questions d’intérêt commun. « Nous nous sommes engagés à fixer dans les jours à venir la date de la réunion de la commission mixte pour discuter des prochaines mesures à entreprendre concernant le projet de liaison fixe entre l’Espagne et le Maroc via le détroit de Gibraltar », a fait savoir Mme Sanchez Jiménez. La ministre espagnole s’est félicitée du progrès enregistré au niveau de la coopération bilatérale, notant que les deux parties se sont engagées à travailler en commun pour des ports verts, vecteurs d’énergie propre. Dans le même cadre, M. Baraka a eu des entretiens avec la 3ème vice-présidente du gouvernement et ministre de la transition énergétique et du défi démographique, Teresa Ribera Rodriguez, axés notamment sur le renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine de la gestion de l’eau eu égard aux défis liés aux changements climatiques. Cette visite très importante a été l’occasion de partager et d’échanger les expériences sur la manière d’améliorer la gestion de l’eau, notamment les infrastructures susceptibles de garantir une offre d’eau dans un contexte de dérèglement climatique, a déclaré la responsable espagnole, soulignant à cet égard l’importance de la désalinisation et l’investissement de ressources budgétaires pour assurer la sécurité hydrique et une gestion optimale des ressources en eau. La vice-présidente du gouvernement espagnol a aussi évoqué la possibilité de proposer une gouvernance propre à chaque bassin et des tarifications qui soient acceptables pour tout le monde, insistant sur l’importance pour les deux pays de partager les services météorologiques pour anticiper et envoyer des messages d’alerte. Elle a également mis l’accent sur l’importance de développer une coopération régionale dans l’Afrique atlantique ou dans le cadre de la relation avec l’Organisation météorologique mondiale. A cette occasion, Mme Ribera Rodriguez s’est dite « très intéressée de voir comment on peut assurer des résultats positifs orientés vers l’action » dans le cadre du Forum mondial de l’eau qui aura lieu en mars à New York, où le Maroc et l’Espagne pourront soumettre des propositions et proposer des solutions à l’échelle internationale et régionale.