La résolution du Parlement européen est intervenue dans un contexte délicat marqué par des contradictions et des règlements de comptes à différents niveaux – journal –
La résolution du Parlement européen sur la liberté de la presse et d’expression au Maroc est intervenue dans un contexte diplomatique et géopolitique délicat, marqué par des contradictions, des tensions et des règlements de comptes, sécuritaires, politiques et économiques à différents niveaux, et entre les différentes parties européennes, maghrébines, africaines et arabes, a écrit le journal “Al-Arab” édité à Londres. Dans un article paru dans son numéro du mercredi intitulé: “Le Parlement européen: Qu’en est-il de la violation des droits d’expression en Europe”, le journal souligne qu’”il semble à ceux qui suivent le cours de cette affaire que cette résolution a été tissée dans les coulisses de la politique ou préparée pendant la nuit ! Ou du moins que les raisons qui ont conduit à ses résultats inattendus ont été préparées il y a longtemps” dans le but de détruire le Maroc, un pays qui n’est plus comme il était dans le passé, un partenaire soumis à une Europe autoritaire et intransigeante, mais qui est est devenu un partenaire à égal et audacieux. L’auteur de l’article a noté que les politiciens européens et occidentaux évoquent toujours la situation des peuples opprimés afin de saper les pays qui les défient politiquement, économiquement, militairement ou même moralement, soulignant que de ce point de vue, “ils utilisent la violation des droits de l’Homme et la liberté d’expression et de croyance comme moyen de diffamer les opposants non seulement par les médias, mais plutôt en rompant les relations diplomatiques et en promulguant des lois et des sanctions économiques”. Il a relevé que cette description “s’applique relativement au cas du Maroc, qui a adopté ces dernières années une politique de confrontation rationnelle face à certains pays européens, avec les nombreuses réactions politiques, diplomatiques et médiatiques européennes suscitées contre les positions marocaines”. A cet égard, a-t-il mis en avant, “malgré le retour des relations politiques avec l’Espagne et l’Allemagne à leur cours normal, l’image du Maroc continue de troubler certaines parties idéologiques européennes, qui n’ont pas encore pris conscience que le Maroc est un partenaire stratégique, politique et économique qui ne peut être sous-estimé ou dépassé”. L’auteur de l’article a souligné que “l’étrange paradoxe” est que les institutions politiques européennes, dont le Parlement européen, s’efforcent de mettre le Maroc sous le microscope, et remettent en question tous les acquis sociaux, économiques et de développement qu’il a réalisés, bien mieux que ce que de nombreux pays du Maghreb et d’Afrique ont réalisé, sans se prononcer du tout sur les droits de l’Homme bafoués dans les pays voisins. A cet égard, il a indiqué que l’un des parlementaires européens s’est interrogé sur le fait de ne pas critiquer un pays voisin du Maroc, alors que les droits de l’Homme et la liberté de la presse y sont toujours violés et bafoués. Il a fait observer, d’autre part, que le Parlement européen traite le Maroc avec une étrange contradiction, car il critique sévèrement ce pays en matière de liberté d’expression sans critiquer les autres Etats la même sévérité, mais, en même temps, il considère le Royaume comme un grand allié stratégique dans la région, dont on ne peut se passer. Il a ajouté qu’”il est sûr et certain que le Maroc est un allié stratégique en dépit du Parlement européen, des politiciens partiaux et des journalistes idéologiques, qu’il l’est resté à travers les différentes époques de l’histoire, que sa présence et son influence se poursuivront dans la région, et que même la nécessité pour l’Europe, l’Afrique et la région arabe de s’allier et de coopérer avec le Royaume à l’avenir augmentera”. L’auteur de l’article a conclu en soulignant la nécessité de traiter “un ami, un allié et un partenaire” d’une manière qui équivaut à son statut, en allusion au Maroc, relevant dans ce cadre que les droits de l’Homme et la liberté d’expression dans un pays africain n’ont pas besoin d’être discutées dans un parlement européen dédié aux pays européens, mais plutôt à travers des mécanismes diplomatiques.