Le Partenariat vert Maroc-UE, un « outil formidable » pour œuvrer dans le sens des Orientations Royales – M. Bourita –
Le Partenariat vert signé mardi entre l’Union européenne (UE) et le Maroc est un « formidable outil » pour œuvrer dans le sens des Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI en matière de durabilité, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. Dans une allocution à l’occasion de la signature d’un Mémorandum d’entente portant sur l’établissement d’un Partenariat vert avec l’UE, M. Bourita a indiqué que cet accord « s’aligne parfaitement avec les Hautes Orientations Royales », expliquant que SM le Roi « a, très tôt, fixé le cap pour le Maroc : le cap sur l’UE et le cap sur l’environnement. » « Le Partenariat Vert est à la jonction des deux », a-t-il fait remarquer, notant qu’il s’insère « tout aussi naturellement » dans les stratégies sectorielles nationales en matière de transition énergétique, de décarbonation de l’économie marocaine, ainsi que d’adaptation et de résilience au changement climatique et d’économie bleue. De même, a-t-il relevé, « le Partenariat Vert s’imbrique parfaitement dans le Partenariat global avec l’UE », estimant qu’il n’est pas un « terrain inconnu », mais plutôt un nouveau levier dans le Partenariat global et multidimensionnel Maroc-UE, qui encapsule l’idée de « l’arrimage stratégique » voulu par SM le Roi. Le ministre a en outre expliqué que le Partenariat Vert est l’occasion de « reconstruire en mieux » face aux crises successives en se débarrassant de certains schémas dépassés et en promouvant des alternatives crédibles et fiables. « Je n’insisterais jamais assez sur la ‘fiabilité’. La dure réalité internationale a démontré, tant en Europe qu’en Afrique du Nord, que lorsqu’il s’agit d’énergie, c’est la fiabilité et seule la fiabilité qui compte, davantage encore que la disponibilité de la ressource », a insisté M. Bourita, soutenant que cet enseignement devrait valoir « doctrine » pour le Partenariat Vert. Évoquant l’avenir de ce partenariat, le ministre a estimé qu’en termes de gouvernance, les deux parties doivent opter pour une « ingénierie institutionnelle souple, inclusive et collaborative », alors qu’en termes de portée, il faudrait développer des passerelles bilatérales avec les pays du voisinage, mais aussi régionales et bi-continentales avec l’UPM, le 5+5 et avec le Continent africain. « Les objectifs du Partenariat Vert seraient mieux servis par une ample voilure », a-t-il dit, ajoutant qu’en termes d’approche, il faut miser sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables – biomasse, hydrogène vert, dessalement et énergie marine. Le Royaume est devenu le premier pays à conclure un Partenariat Vert avec l’UE. Paraphé par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et le vice-président exécutif de la Commission européenne et Commissaire pour la politique d’action sur le climat, Frans Timmermans, le mémorandum a pour objectif d’établir un Partenariat vert entre les partenaires dans les domaines de la lutte contre les changements climatiques, de la transition énergétique, de la protection de l’environnement et de la promotion de l’économie verte et bleue. De nature stratégique et porteur de réelles opportunités de coopération politique, économique, technique et technologique, ce Partenariat vert devra, entre autres, placer la lutte contre les changements climatiques, la promotion et l’avancement de la transition énergétique, la protection de l’environnement et la transition vers l’économie verte et juste parmi les priorités des relations entre l’UE et le Maroc.