Partenariat migratoire rénové : Le Maroc doit être largement soutenu – expert espagnol –
Le Maroc doit être largement soutenu par toutes les parties concernées par le phénomène de l’immigration illégale et de la lutte contre le trafic de personnes, dans le cadre du nouveau partenariat rénové, lancé, vendredi à Rabat, par la Commission européenne et le Royaume, a souligné l’expert espagnol dans les affaires du Maghreb, Javier Fernandez Arribas. ‘’Le Maroc, partant d’une approche globale et proactive, collabore de manière exemplaire avec l’Espagne et ses voisins africains pour lutter contre ce phénomène de plus en plus transnational’’, a relevé M. Arribas dans une déclaration à la MAP. Faisant observer que ‘’l’immigration illégale est devenue un problème global’’, l’expert a mis l’accent sur l’impératif d’’’appuyer davantage le Maroc, parce qu’aucun pays, seul, ne peut combattre ce fléau et faire face aux réseaux de trafic des personnes, notamment suite à l’émergence de nouveaux modes opératoires violents’’. M. Arribas a également pointé la responsabilité de l’Algérie, indiquant que ‘’l’Algérie, comme pays de transit, est appelée à s’impliquer davantage pour lutter contre les mafias de traite des êtres humains et bandes criminelles et contrôler, dans son territoire, les flux migratoires illégaux’’. ‘’Les mafias profitent des problèmes de la sécheresse et de la famine qui s’abattent sur les pays subsahariens et dans ce sens, l’Algérie doit déployer davantage d’efforts pour aider à faire face aux manœuvres des mafias’’, a-t-il ajouté. Dans le cadre du dialogue politique régulier entre le Maroc et l’UE, la Commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Ylva Johansson, et le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, ont rencontré, vendredi à Rabat, le ministre marocain de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit. Tout en mettant en exergue les résultats probants de leur coopération basée sur la responsabilité partagée dans le domaine migratoire, ils ont convenus de rénover leur partenariat pour faire face, ensemble, aux réseaux de trafic des personnes, notamment suite à l’émergence de nouveaux modes opératoires extrêmement violents adoptés par ces réseaux criminels, indique un communiqué conjoint publié à l’issue de cette rencontre.