Des parlementaires plaident pour des solutions aux dysfonctionnements sectoriels relevés dans le rapport de la Cour des comptes

Des membres de la Chambre des conseillers ont appelé mardi le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour remédier aux dysfonctionnements sectoriels évoqués dans le rapport de la Cour des comptes au titre des années 2019-2020. Les Conseillers, qui intervenaient lors d’une séance plénière, ont ainsi préconisé l’application des recommandations contenues dans le rapport de ladite Cour à travers des mesures pratiques à même d’en finir avec les carences et autres lacunes en matière de gestion dans les différents départements ciblés ainsi que dans les programmes publics. Ils ont aussi déploré une carence sur le plan de la gouvernance dans le domaine de la santé, relevant que l’offre de soins dans le secteur public impacte d’une manière négative les prestations dans les établissements de santé publique, tout en incitant le ministère de tutelle à accélérer la mise en place d’une gouvernance en phase avec le système de santé national. Ils ont également plaidé pour la mise à niveau des infrastructures hospitalières et aussi à doter les centres hospitaliers de ressources humaines suffisantes et de toute la logistique nécessaire, outre l’accélération de la procédure de promulgation d’un statut propre aux professionnels de la santé et du Référentiel des emplois et des compétences (REC). Les Conseillers ont aussi appelé à mettre un coup d’arrêt à  »l’hémorragie qui persiste dans le système de l’enseignement » en dépit des programmes et stratégies lancés et ayant nécessité des budgets considérables, insistant sur l’urgence d’une mise à niveau dans ce domaine de manière à garantir un accès équitable de tous à une école publique de qualité bénéficiant de nouveau de la confiance des familles. Les intervenants ont également plaidé en faveur d’une augmentation du taux de scolarisation dans le monde rural ainsi qu’une amélioration des conditions d’hébergement dans les internats, outre la généralisation des cantines scolaires dans tous les établissements scolaires ruraux, l’accès généralisé au transport scolaire et ce, dans un cadre privilégiant la qualité des prestations et leur durabilité. Concernant, par ailleurs, l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), ils ont noté que cette agence privilégie toujours en priorité l’intermédiation pour l’emploi des demandeurs de travail diplômés, soulignant la nécessité de réviser le système d’insertion professionnelle de cette agence et de renforcer ses mécanismes d’intermédiation en matière d’emploi de manière à être en phase avec les exigences du Nouveau Modèle de Développement. Ils ont insisté aussi sur la nécessité de tisser des liens étroits entre cette agence et les employeurs pour un meilleur encadrement des demandeurs d’emploi, préconisant par la même d’intégrer la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) dans le conseil d’administration de l’ANAPEC et de promouvoir l’auto-entrepreneuriat. Les parlementaires ont, par ailleurs, évoqué les contraintes auxquelles sont confrontés les régimes de retraite, appelant le gouvernement à trouver des solutions adaptées pour garantir leur durabilité et leur équilibre financier sans recourir aux options d’augmentation des cotisations, des années de travail ou encore la révision à la baisse des pensions de retraite. Le Premier Président de la Cour des Comptes, Zineb El Adaoui, avait passé en revue, le 11 mai dernier lors d’une séance conjointe des deux chambres du Parlement, le bilan de l’exercice par les tribunaux financiers de leurs compétences judiciaires et les principales conclusions des missions de contrôle menées par ces juridictions, portant sur les programmes, projets et réformes structurelles relatives à la chose publique. Dans son exposé, Mme El Adaoui avait précisé que ces activités figurent dans le rapport émis par la Cour des Comptes en décembre 2021, relatif à l’action des juridictions financières au titre des années 2019 et 2020.