L’exploitation des enfants par les milices du polisario dénoncée à Genève
L’Observatoire international pour la paix, la démocratie, et les droits de l’homme à Genève (IOPDHR) a appelé la communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux diverses formes d’exploitation des enfants par les milices séparatistes du polisario, dans les camps de Tindouf, en territoire algérien. Dans un communiqué à l’occasion de »la Journée Mondiale Contre le Travail des Enfants’’ (12 juin), l’IOPDHR-Genève pointe l’entière responsabilité de l’Algérie dans les violations persistantes et graves commises par les séparatistes du polisario à l’encontre de la population de Tindouf, dénonçant particulièrement les sévices et autres abus dont sont victimes les enfants et les femmes dans lesdits camps. Présidé par Aicha Douihi, l’Observatoire alerte dans ce sens sur « le calvaire des enfants des camps de Tindouf dans le sud-ouest de l’Algérie, qui sont toujours soumis à des formes d’exploitation très dures par le polisario, dans le silence suspect et complice du pays hôte, l’État algérien ». L’Observatoire rappelle, que « depuis l’installation des camps de Tindouf sur le sol algérien, les milices du polisario ont ciblé des groupes d’enfants et de jeunes qui ont fait l’objet de déplacements forcés vers d’autres pays, sous prétexte de la scolarisation, une situation qui a marqué le début d’une déchirure familiale, identitaire et sociale sans précédent dans la région, ce qui a privé ces enfants de la chaleur familiale et d’un développement psychologique normal ». « Ces enfants sont soumis pendant leur séjour prolongé sur place, à une politique d’endoctrinement par des cours intensifs d’idéologie de milice et d’entraînement militaire, et contraints à l’obligation de travailler dans de vastes champs dans des conditions extrêmes, forcés au service militaire dès leur plus jeune âge. Des enfants qui ont souffert d’abus sexuels récurrents selon des témoignages relatés par certaines anciennes victimes », a poursuivi la même source. L’ONG basée à Genève s’est élevée à ce propos contre l’inaction de l’État algérien face aux crimes contre les enfants qui se produisent dans les camps de Tindouf, où les responsables du polisario exploitent délibérément des enfants en les endoctrinant et en leur inculquant les idées appelant à la violence et à la haine au lieu d’une éducation aux principes et valeurs de liberté, d’égalité et de tolérance ». « Les enfants sont privés de leur enfance et s’engagent très tôt dans un dur travail militaire, avec les complications physiques et psychologiques qui en découlent, en violation flagrante de toutes les normes et conventions internationales », a déploré l’IOPDHR-Genève. Et de souligner : « La communauté internationale est appelée à intervenir auprès du pays hôte, l’État algérien, afin qu’il assume sa responsabilité juridique et morale pour les violations commises contre les enfants des camps de Tindouf sur son territoire, de mettre un terme à ce phénomène, et d’apporter une protection à ces enfants et des services sociaux de base ».