La reconnaissance de la pseudo « RASD » par l’OUA a été « une erreur historique » et une violation du Droit international – député capverdien –
La reconnaissance de la pseudo « RASD » en 1984 par l’Organisation de l’Unité africaine, actuellement l’UA, a été « une erreur historique », a affirmé le député de l’Assemblée nationale du Cap Vert, M. Hélio Sanches, rappelant que pour corriger cette erreur, « de nombreux États ont gelé cette reconnaissance et soutiennent les efforts de l’ONU visant à trouver une solution juste à ce différend ». « Une telle reconnaissance a été faite en violation du Droit international, de la Charte de l’Organisation des Nations Unies et de la charte de l’OUA elle-même », a écrit M. Sanchez, qui a été candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2021 au Cap Vert, dans une tribune publiée mercredi dans le journal local « Expresso Das Ilhas ». C’est une »erreur historique », car la prétendue +RASD+» n’est pas une entité étatique, a-t-il tenu à préciser, en relevant que juridiquement et en vertu du Droit international un Etat doit avoir trois éléments constitutifs à savoir: le territoire, la population et un gouvernement. « Or, on sait que la +Rasd+ n’a pas de territoire, ni de population, ni de gouvernement crédible sur le plan international », a-t-il martelé, relevant qu’aujourd’hui le +Front Polisario+ est soutenu par quelques pays, dont l’Algérie, « qui gardent encore quelques réminiscences idéologiques du passé ». Le député capverdien souligne que « contrairement à l’OUA, l’ONU n’a jamais reconnu la RASD comme un Etat membre » et a mené le processus avec impartialité en cherchant une solution juste et durable au différend » autour du Sahara marocain. M. Hélio Sanches, également professeur de Droit international à l’Université catholique de Louvain (Belgique), a fait observer qu’aujourd’hui, pour rectifier cette « erreur historique de l’OUA, de nombreux États ont gelé cette reconnaissance et soutiennent les efforts de l’ONU pour trouver une solution juste à ce différend qui satisfait les deux parties. Parmi les pays qui faisaient partie du »Groupe dit des 26 », 13 ont gelé leur reconnaissance à la RASD, dont 4 des 5 membres du comité de coordination dudit groupe à savoir le Burundi, Madagascar, Sao Tomé et Principe et les Seychelles qui ont fini par ouvrir, en 2020, des consulats généraux à Laâyoune, une des villes du Sahara, a poursuivi le député dans cet article d’opinion. Il a rappelé dans ce sens que le gouvernement du Cap vert avait gelé la reconnaissance de la RASD lors du mandat du Premier ministre, José Maria Pereira Neves, actuellement Président de l’Archipel, en s’alignant sur les pays qui ont adopté cette « nouvelle approche » par rapport à ce différend, et qui s’inscrit en droite ligne avec les efforts des Nations Unies visant à trouver une solution « politique, juste et durable » à cette question. Ce changement de position des pays africains est un « repositionnement » par rapport à la légalité internationale et il est aussi « une reconnaissance de la marocanité du Sahara, un territoire qui historiquement a toujours appartenu au Maroc », a fait noter l’auteur. M. Sanches a indiqué d’autre part que le Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, avait présenté le plan d’autonomie pour le Sahara en avril 2007, « comme solution politique juste, durable et mutuellement acceptable ». De l’avis du député capverdien, aujourd’hui, la reconnaissance du Sahara marocain « est pratiquement une réalité continentale et internationale, comme en témoignent les différents pays, en particulier, de tous les continents qui ont déjà ouvert des Consulats généraux dans la région du Sahara », citant, dans ce cadre, la reconnaissance du Sahara marocain par les Etats-Unis, et la position de l’Espagne, qui a appuyé le plan d’autonomie marocain. Dans son article, M. Hélio Sanches estime en conclusion que le prochain pas que le gouvernement capverdien devrait franchir, par rapport à la question du Sahara, est « de se positionner clairement » en faveur du plan d’autonomie marocain, et de décider l’ouverture d’un consulat général « comme moyen de renforcer la niveau de la coopération entre le Cap vert et le Maroc ».