Amnesty International : Des inquiétudes sur les détentions en Algérie
Amnesty International exprime ses inquiétudes pour la santé des détenus politiques, des militants du droit de liberté d’opinion et d’expression.
Selon l’ONG, El Hadi Lassouli, un agriculteur et militant de la société civile, a créé en 2021 avec d’autres militants le comité de soutien et d’aide aux familles de détenus.
Il a été arrêté le 21 juin 2021, mais Amnesty ne précise pas les chefs d’accusations à son encontre.
L’état de santé de ce quinquagénaire « s’est sérieusement dégradé, mettant en péril sa vie, selon sa famille et ses avocats », écrit Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie dans un communiqué.
Dans le même sillage, le 24 avril, un détenu d’opinion, Hakim Debbazi, est décédé alors qu’il se trouvait en détention provisoire, selon la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH). Il avait été arrêté en février pour des publications sur les réseaux sociaux en lien avec le mouvement pro-démocratie Hirak.
La famille de Debbazi a engagé début mai une action en justice contre l’Etat pour « homicide involontaire » et « non assistance à personne en danger ».
Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), plus de 260 personnes sont encore emprisonnées en Algérie en lien avec le mouvement de contestation Hirak ou la défense des libertés individuelles.
L’ONG a également demandé l’annulation de la condamnation à mort de Mohamed Benhlima, un ancien responsable militaire et lanceur d’alerte sur les réseaux sociaux. Il a dénoncé en ligne la corruption de hauts gradés algériens.
Il avait demandé l’asile en Espagne mais les autorités espagnoles l’ont expulsé vers l’Algérie en mars sans avoir respecté les garanties prévues par la loi, ni examiné sa demande d’asile.