Gouvernance migratoire : le Maroc prône une approche globale conciliant les volets humaniste et opérationnel
Le Maroc, dont la proximité du Continent européen constitue un facteur d’appel important des flux irréguliers, ne cesse de fournir des efforts exceptionnels pour la lutte contre l’immigration clandestine et le trafic d’êtres humains, des efforts qui font du Royaume un acteur majeur en termes de sécurité régionale. En effet, le Maroc agit dans un environnement régional dominé par des contraintes de plus en plus pressantes face auxquelles il déploie des efforts d’envergure dans la lutte contre toutes les formes de criminalité transfrontalière, dont les filières d’émigration irrégulière, tout en adoptant une approche holistique et inclusive. A cet égard, force est de constater que la gouvernance migratoire dans le Royaume s’inscrit dans une approche globale qui s’articule autour de plusieurs composantes conciliant notamment la dimension humaniste protectrice des migrants, ainsi que la dimension opérationnelle de lutte contre les réseaux de trafic des migrants. Dans ce cadre, la Stratégie Nationale d’immigration et d’Asile (SNIA), mise en œuvre en 2013 en application des Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI, a constitué une véritable inflexion au niveau de la gouvernance migratoire, en y intégrant la centralité du paradigme du respect des droits des migrants dans une logique solidaire et inclusive. Cette Initiative majeure et inédite a permis une reconnaissance du Continent, qui a désigné SM le Roi Mohammed VI, en tant que leader de la migration en Afrique. S’articulant autour de plusieurs objectifs stratégiques visant notamment la facilitation de l’intégration des migrants irréguliers ainsi que la mise à niveau du cadre réglementaire et institutionnel, la SNIA est portée par plusieurs programmes sectoriels visant fondamentalement l’intégration et l’amélioration des conditions de vie des migrants et réfugiés et leur accès, à l’instar des nationaux, aux multiples prestations et services visant l’éducation, la culture, la santé, le logement, l’assistance sociale et humanitaire, la formation professionnelle et l’emploi. Ainsi, cette Stratégie majeure a permis en 2014 et 2017, à travers deux opérations exceptionnelles, de régulariser la situation administrative de séjour de plus de 50.000 migrants qui étaient en situation irrégulière au Maroc. Ces deux opérations, inédites au niveau régional, ont consacré la dimension éminemment africaine du Royaume du Maroc. La SNIA a, d’autre part, ancré une forte synergie et coordination institutionnelles entre les différents départements et acteurs intervenant dans la gestion migratoire. Elle constitue également, à travers l’accumulation des bonnes pratiques développées, une référence pour plusieurs pays partenaires aux niveaux continental et international. Outre cette Stratégie pionnière, le Maroc poursuit ses efforts inlassables hautement salués à l’échelle internationale pour la lutte contre l’immigration clandestine, des efforts qui continuent de donner leurs fruits. Ainsi, sur ces 5 dernières années, plus de 350.000 tentatives de migration irrégulières ont été avortées, plus de 1300 réseaux de trafic démantelés et plus de 90.000 migrants secourus en Mer, selon des chiffres officiels. Ces efforts soutenus ont été aussi confirmés au cours de l’année 2021 au cours de laquelle pas moins de 63.121 tentatives d’immigration irrégulières ont été avortées, 256 réseaux criminels de trafic illicite démantelés, 14.236 migrants secourus en mer et 3.500 retours volontaires concernant des étrangers en situation irrégulière au Maroc organisés vers leurs pays d’origine, dont 2.300 en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Au-delà de ces efforts, le Royaume, qui n’a pas pour vocation d’être le gendarme de l’Europe, a toujours estimé que la problématique de la migration doit être traitée dans le cadre d’une responsabilité partagée et d’un partenariat bien défini aussi bien avec l’Espagne, en particulier, qu’avec l’Europe, en général. C’est dans cet esprit de coopération que se tiennent donc régulièrement des réunions entre les responsables des deux pays, dont celle du Groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol tenue, ce vendredi à Rabat, et au terme de laquelle les deux parties se sont félicitées de « la reprise de leurs réunions migratoires qui ont toujours consacré la confiance et la responsabilité partagée ». Cette réunion, qui intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route élaborée lors de la visite au Royaume, en avril 2022, du président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a été l’occasion pour les deux parties de souligner leur détermination à renforcer leurs mécanismes de coordination et d’échange d’informations face aux défis partagés induits par l’action des réseaux de trafic des migrants et l’environnement régional instable, à travers notamment la rénovation des modalités de travail commun au niveau des Centres de coopération policière, des officiers de liaison et des patrouilles mixtes. De son côté, l’Espagne ne cesse de se féliciter du niveau de la coopération avec le Maroc ainsi que de la mobilisation constante et de l’engagement infaillible des différents départements concernés pour assurer une coopération « exemplaire et parfaite ». Satisfait des résultats tangibles obtenus grâce à la coopération avec le Maroc, le voisin du Nord a toujours salué le rôle central et efficace que joue le Royaume à l’échelle régionale, ainsi que ses efforts coordonnés et soutenus qui font du Maroc un acteur majeur et incontournable dans la lutte contre les réseaux s’activant dans l’immigration clandestine et le trafic d’êtres humains.