Le régime algérien est devenu un obstacle géostratégique en Afrique du Nord – écrivain-journaliste –
Le régime algérien actuel, à cause de la calcification de ses composantes politiques et de son incapacité à changer, est devenu un obstacle géostratégique en Afrique du Nord, une région vouée à endiguer le terrorisme et tarir ses ressources, écrit l’écrivain-journaliste, Talaâ Saoud Al Atlassi. Dans un article sous le titre « Tebbouniates : les bulles du régime algérien », publié mercredi par le site d’information « Machahid 24 », Al Atlassi a souligné que le régime algérien constitue une entrave à l’interaction euro-africaine, notamment dans les domaines économiques, ce qui nuit aux deux parties et accentue la marginalisation d’Alger. Le journaliste a estimé que face aux défis de la direction du pays, ce régime ne peut faire mieux que ces « tebbouniates » qui ne sont que des bulles et des illusions, déplorant le fait que tout ce que dégage ce régime et tout ce qu’il exprime ou fait exprimer en son nom, ne laisse aucune once d’optimisme quant à sa capacité à conduire l’Algérie vers ce qu’elle mérite, vers ce à quoi aspire son peuple et vers ce que les Marocains souhaitent pour ce pays voisin en termes de progrès, de stabilité et de prospérité. Faisant observer que ce « clan » des généraux assujettit le pays, sous une couverture civile qui maintient ce « gang » dans une position confortable dans l’ombre, il a relevé que cette junte, face au tarissement de sa couverture civile et à son isolement social, s’est contentée de collaborateurs civils de bas étage, à l’image de l’homme choisi pour « la présidence de l’Algérie ». Ce président, qui rabaisse l’Algérie, est un producteur prolifique d’élucubrations amusantes (tebbouniates) du samedi soir face à sa presse, dont il est devenu accroc. Il y aborde des questions brûlantes en y a attisant le feu au lieu de l’éteindre, a ajouté l’auteur de l’article. Le président, dans l’exercice de ses attributions lors de ses rencontres officielles, « tente de prouver qu’il ne connaît pas seulement la grammaire, mais qu’il peut en rajouter (…), approfondissant ainsi l’aversion de la société à l’égard de l’État et détruisant les ponts qui les relient » encore, a poursuivi M. Al Atlassi. Les surenchères auxquelles il se livre amusent les partenaires étrangers du pays, autant qu’elles les intriguent et les désespèrent. L’écrivain-journaliste s’est arrêté sur l’une de ces élucubrations, qui a amené le ministre espagnol des Affaires étrangères à riposter aux critiques visant la position du gouvernement espagnol favorable à la marocanité du Sahara. Le chef de la diplomatie espagnole a qualifié les propos du président algérien de « débat stérile », a rappelé le journaliste, qui a relevé que « ce délicat bombardement diplomatique en deux mots seulement, a suscité une réaction longue et inutile de la part d’un agent qui sert la présidence algérienne ». L’auteur de l’article a estimé que c’est ce même « débat stérile » qui a marqué l’approche du « président » à l’égard de la situation en Libye, en soutenant une partie contre une autre…C’est ce même président qui se vante de son parrainage de la résolution de la crise libyenne et de la réconciliation entre toutes ses parties, dans un pays avec lequel l’Algérie partage une longue frontière assez sensible », écrit Al-Atlassi. L’auteur de l’article s’est s’interrogé si le président a évoqué la Libye pour demander la « réconciliation » ou pour attiser les flammes de la crise?. La vérité, a ajouté M. Al Atlassi, c’est que le régime algérien est souffreteux et stérile, et que le « président » n’est que la « voix de son maître », une voix moins inspirée et de piètre éloquence. Or, la situation en Algérie et dans son environnement et la conjoncture internationale exigent une direction politique de l’Algérie qui soit sensible aux intérêts de son peuple et consciente des exigences pour surmonter les lacunes de l’histoire et adhérer à une voie réaliste et dynamique, armée d’audace et de courage. L’auteur de l’article souligne, dans ce cens, que le régime algérien n’a d’autre choix que d’amorcer le renouvellement de ses structures – même si cela est freiné par ce qui fait sa propre nature -, à défaut de quoi il continuera d’être un fardeau pour son peuple et d’accentuer son isolement en interne face à la montée des secteurs en colère, au sein de la société, au sein de l’oligarchie des affaires et parmi son bras militaire.