M. Bachir Rachdi : Le Maroc a interagi positivement et efficacement avec les objectifs et principes de la Convention arabe contre la corruption

Le Président de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), Mohamed Bachir Rachdi, a indiqué que le Maroc a interagi positivement et efficacement avec les objectifs et les principes de la Convention arabe de lutte contre la corruption depuis son adhésion à celle-ci. Le Maroc a tenu aussi à participer activement à toutes les activités de cet accord et à entreprendre la tâche de coordonner et de suivre ses activités à travers sa présidence des deuxième et troisième sessions de la Conférence des Etats parties à la Convention, a souligné M. Rachdi dans son intervention, mercredi à Riyad en Arabie saoudite, lors des travaux de la 4ème session de la Conférence des Etats parties à la Convention arabe de lutte contre la corruption. Il a ajouté que le Royaume du Maroc, en accueillant la troisième session de la Conférence des Etats parties, en janvier 2021, a fait le pari d’en faire un tournant dans le processus de coopération et de coordination arabe dans la lutte contre la corruption. Il a de même réaffirmé la volonté du Royaume d’impulser un nouveau dynamisme dans les travaux de la conférence en tant que mécanisme exécutif de la Convention arabe de lutte contre la corruption, et d’atteindre les objectifs pour lesquels elle a été créée, en s’efforçant, tout au long de la session, de générer une dynamique scientifique, que ce soit au niveau de ce que font les instances nationales, ou à travers la programmation d’un certain nombre de rencontres et de colloques qui contribueraient à renforcer le niveau des connaissances et le pouvoir de suggestion. Exposant le bilan des efforts de l’instance dans le domaine de la lutte contre la corruption, M. Rachdi a rappelé la promulgation et l’adoption de la nouvelle loi relative à l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, expliquant qu’elle représente un progrès important de la législation marocaine en matière de lutte contre la corruption, et dans le sens de son adaptation aux dispositions des conventions onusiennes et arabes. Il a également rappelé l’achèvement d’une étude des différentes composantes de l’indice de perception de la corruption publié par Transparency International, et leur relation et impact sur le développement de la corruption, notant que l’Instance est également en train d’achever une étude visant à identifier les intersections et les particularités des dispositions des différentes conventions relatives à la prévention et à la lutte contre la corruption (onusiennes, arabes et africaines), et ce à travers la compilation et l’insertion de leurs ramifications pour les placer parmi les piliers fondamentaux de la méthodologie adoptée par l’Instance pour formuler les avis, recommandations et orientations stratégiques qu’elle présente aux autorités et institutions nationales concernées. D’autre part, M. Rachdi a noté que la conférence de Riyad constitue une occasion d’échange et de discussion sur des sujets liés au suivi et à l’évaluation du niveau de mise en œuvre des exigences de la Convention, et à la recherche des mécanismes les plus efficaces pour assurer son opérationnalisation conformément à ses exigences en termes d’engagement des pays concernés à lutter contre la corruption, à consolider les valeurs d’intégrité, et à coordonner les efforts nationaux en la matière. Il a conclu que le contexte régional dans lequel se tient cet événement «nous incite tous à plus de synergie et de coopération pour poursuivre le travail et l’effort en vue d’éradiquer le fléau de la corruption et promouvoir les valeurs d’intégrité, de transparence et de bonne gouvernance» telles qu’affirmées par les accords régionaux et internationaux y afférents, et pour relever les défis et contraintes que pose la propagation de ce fléau sur la processus de développement des pays dans ses diverses manifestations politiques, économiques, sociales, juridiques et environnementales. Le Maroc est représenté à cette conférence par une délégation présidée par Mohamed Bachir Rachdi, et comprenant le Secrétaire général du ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration, Ahmed Laamoumri, ainsi que plusieurs cadres de l’INPPLC. Cette 4ème session, dont les travaux ont débuté mardi, se penche sur les moyens de renforcer l’action arabe commune en matière de lutte contre la corruption, le rôle du Réseau de l’Initiative de Riyad en matière de renforcement de la coopération arabe et internationale dans le domaine du recouvrement des avoirs, ainsi que les défis et opportunités relatifs au développement de mécanismes de mesure de l’indice de corruption.