La stratégie marocaine dans le domaine agricole exposée aux membres de l’AIPA
Le premier vice-président de la Chambre des Représentants, Mohamed Sebbari, a pris part, jeudi, aux travaux d’une visioconférence organisée par l’Association Parlementaire des Nations de l’Asie du Sud-Est (AIPA), en partenariat avec l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et l’Institut International pour le Développement Durable (IISD), sur le thème »L’investissement responsable dans les domaines agricole et alimentaire ». Dans son intervention, le député s’est penché sur les répercussions fâcheuses de la pandémie de la Covid-19 dans les domaines de l’agriculture et de l’alimentation, en raison notamment d’une mobilité très réduite et de la rupture de la chaîne de production et d’approvisionnement dans le monde rural, indique un communiqué de la Chambre des Représentants. Par ailleurs, il a formé le vœu que »le Maroc puisse en sa qualité d’observateur au sein de ladite association, resserrer les liens de coopération entre les pays asiatiques et africains et favoriser les échanges et le partage des expériences en faveur de l’amélioration des conditions de vie des citoyens », avant d’exposer, toujours selon le communiqué, la stratégie marocaine dans le domaine agricole »Plan Maroc Vert 2020-2030 ». Une stratégie, a-t-il expliqué, qui est axée sur la convergence des politiques publiques ayant trait aux domaines de l’agriculture et de l’alimentation, à l’instar du plan hydrique national, le programme intégré de soutien aux entreprises ou encore le feuille de route en matière de formation professionnelle. Et de préciser que cette stratégie s’assigne pour objectifs de doubler le produit intérieur brut agricole, de promouvoir les exportations, de créer des emplois tout en veillant à améliorer les conditions de vie des exploitants agricoles, outre les efforts en faveur de l’émergence d’une nouvelle classe moyenne avec une génération de jeunes entrepreneurs agricoles ou encore le lancement de nouvelles organisations agricoles avec à l’appui de nouveaux mécanismes d’accompagnement sur les plans juridique, financier et foncier. Abordant la coopération Sud-Sud, un des fondamentaux de la politique étrangère marocaine, M. Sebbari a mis en avant l’implication effective du Royaume dans de nombreux projets agricoles structurants en partenariat avec des pays africains amis, entre autres, le projet d’adaptation de l’agriculture en Afrique qui vise à tirer vers le haut la performance des intervenants dans le secteur ou encore le rôle important de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) dans de nombreux projets concernant les engrais dans le continent africain, ce qui permet ainsi à de nombreux pays africains de tirer profit de l’expérience et l’expertise marocaines dans ce domaine. Le responsable a également relevé le rôle des institutions parlementaire en tant que contre-pouvoir servant à l’évaluation et au recadrage des politiques gouvernementales, outre son rôle législatif et aussi de sensibilisation dans le domaine des chaînes de production et en matière d’alimentation. Cette conférence a été marquée par la présentation de deux exposés sur les fondamentaux d’un investissement responsable dans le domaine de l’agriculture et de l’alimentation et d’un guide en la matière destiné aux parlementaires qui sera validé par ladite association pour leur servir de feuille de route en faveur de l’amélioration du climat d’investissement dans les domaines agricole et alimentaire, outre la discussion des moyens d’inclure le volet d’investissement responsable dans les politiques publiques et l’agenda parlementaire. L’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) est une organisation politique, économique et culturelle regroupant dix pays d’Asie du Sud-Est : Indonésie, Singapour, Malaisie, Vietnam, Thaïlande, Birmanie, Philippines, Brunei, Laos et le Cambodge. Fondée en 1967 dans un contexte de guerre froide pour faire barrage au communisme, elle se fixe aujourd’hui comme objectifs de renforcer la coopération et l’assistance mutuelle et s’érige comme un espace de dialogue pour régler les conflits régionaux et peser en bloc dans les négociations internationales.