M. Bourita s’entretient à Rabat avec son homologue sierra-léonais
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a eu des entretiens, jeudi à Rabat, avec son homologue sierra-léonais, David Francis, axés sur nombre de questions bilatérales et régionales. Lors d’un point de presse conjoint, M. Bourita a qualifié de « très positive » cette entrevue qui vient consacrer la dynamique remarquable que connaissent les relations entre les deux pays, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI et du président Julius Maada Bio. Les relations bilatérales ont connu une évolution notable, a ajouté le ministre, rappelant la dernière visite au Maroc de son homologue sierra-léonais, au cours de laquelle ils avaient convenu de la tenue de la Haute commission mixte lors du premier trimestre 2022 à Freetown, parallèlement à un Forum des hommes d’affaires, dans le but de booster la coopération entre les deux pays. Lors de cette même visite, « nous avons signé une feuille de route de coopération bilatérale qui s’étend sur les deux prochaines années et nous avons entamé la mise en œuvre des éléments la composant dans les domaines de la formation, de la collaboration sectorielle et de la coordination des positions concernant nombre de questions », a dit M. Bourita. Il a, en outre, souligné que le consulat sierra-léonais à Dakhla a déjà entamé son travail avec la nomination d’un consul général, ce qui est une « illustration » de la position immuable de la Sierra Leone en faveur de l’intégrité territoriale du Maroc et de sa souveraineté sur ses provinces du sud. « Nous avons évoqué plusieurs autres questions, notamment la région du fleuve Mano, à laquelle SM le Roi attache un intérêt particulier depuis bien d’années au vu des relations particulières que le Maroc entretient avec les pays formant l’Union du fleuve et eu égard au rôle que le Souverain avait joué pour apaiser les tensions entre ses Etats lors d’une période antérieure », a-t-il poursuivi. Le rôle de la Sierra Leone lors de la période à venir a été également abordé, Freetown briguant un siège de membre non permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU à partir de l’année 2023. « Le Maroc et la Sierra Léone coopèrent et coordonnent dans le cadre de cette candidature qui intervient à un moment important car donnant la preuve que la Sierra Leone a retrouvé sa stabilité et est devenue un acteur régional (..) la Sierra Leone peut se constituer, de ce fait, en porte-voix de la région ouest-africaine et de toute l’Afrique en lien avec les questions de la paix et de la sécurité », a relevé M. Bourita. Pour sa part, M. Francis s’est réjoui d’une discussion « très élargie » qui a permis de scruter les voies de renforcer les relations « particulières et spéciales » unissant le Maroc et la Sierra Léone et d’en étendre l’éventail. Évoquant le rôle du Maroc en rapport avec l’Union du Fleuve Mano, le ministre sierra-léonais a affirmé que le Royaume ne cesse d’appuyer ce groupement et y apporte une « garantie morale », soulignant que les faits sont « clairs » et que le Maroc et SM le Roi personnellement jouent un rôle « très important » dans le cadre du fonctionnement de ce bloc. « SM le Roi a joué un rôle leader et pivot pour qu’il y ait davantage d’intégration dans cette région », a affirmé M. Francis. Par ailleurs, le ministre sierra-léonais s’est dit « heureux » de la qualité des relations avec le Maroc, se félicitant de l’ouverture d’un consulat de son pays à Dakhla, avec l’optique « d’appuyer les intérêts communs des deux pays dans cette région ». Il a, par ailleurs, salué l’appui du Maroc à la Sierra Leone en matière de renforcement des capacités à travers, entre autres actions, l’octroi de bourses aux étudiants sierra-léonais. Sur un autre registre, M. Francis a dit aspirer avec « grand intérêt » à l’opérationnalisation de la commission mixte, un mécanisme important pour identifier les éléments clés du renforcement de la coopération entre Rabat et Freetown. Le chef de la diplomatie sierra-léonaise s’est félicité aussi du soutien du Maroc, un « acteur mondial », à la candidature de son pays pour intégrer l’organe exécutif de l’ONU. Le 26 août dernier à Rabat, le Maroc et la Sierra Leone avaient signé une feuille de route dans le but de renforcer la coopération bilatérale dans plusieurs domaines. Le document a trait aux domaines de l’éducation et formation, à la coopération technique, à la promotion économique et aux investissements, outre la coopération dans le domaine de la sécurité. Il porte également sur les échanges de visites officielles.