Développement durable : le modèle marocain mis en exergue à Berne par le Groupe d’amitié parlementaire Suisse-Afrique
Les efforts du Maroc en matière du développement durable et la lutte contre le changement climatique ont été mis en exergue lors d’une conférence organisée, mercredi à Berne, par le groupe d’amitié parlementaire Suisse-Afrique, sous le thème ‘‘l’Afrique moteur d’innovation pour le climat’’. Cette conférence, dont le Maroc a été l’invité d’honneur, a été présidée par la Conseillère nationale (parlementaire/Parti Vert libéral) suisse, Isabelle Chevalley, présidente du Groupe d’Amitié Parlementaire Suisse – Afrique, avec la participation de l’ambassadeur du Royaume à Berne, Lahcen Azoulay, des parlementaires, des représentants d’offices fédéraux et cantonaux, des diplomates, des experts et des ONG œuvrant dans le domaine du développement durable. Intervenant par vidéoconférence, le secrétaire général du département de l’environnement au ministère de l’énergie, des mines et de l’environnement, Mohamed Benyahia, a relevé que le Maroc est reconnu comme un leader en matière de lutte contre le changement climatique, grâce à une NDC (Contribution déterminée au niveau nationale) ambitieuse au regard de son niveau de développement. « Conformément au message de SM le Roi Mohammed VI lors du Sommet onusien de l’Action pour le Climat tenu à New York en 2019, le Maroc a actualisé sa NDC en rehaussant son ambition à travers un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 45,5% à l’horizon 2030 », a-t-il rappelé. Au total, une soixantaine de projets d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES) contribueraient à réaliser cet objectif. Ces projets couvrent sept secteurs, à savoir : la production de l’électricité, l’industrie, le transport, l’agriculture, l’habitat, les déchets et la foresterie, a-t-il détaillé. Selon l’Indice de performance climatique (CCPI) de 2021, le Maroc tient une brillante quatrième place sur les 58 pays évalués, juste derrière la Suède, le Danemark et le Royaume Uni, a-t-il rappelé, notant que l’intensité d’émissions par unité de PIB a connu une baisse moyenne annuelle de 2,2% depuis 2004. « C’est pour dire que l’économie marocaine devient plus sobre en carbone, et ce malgré la période de crise économique et financière enregistrée en 2008 », a-t-il fait observer. Souhaitant consolider ses acquis et conforter son leadership climatique, le Maroc a élaboré une Stratégie de Développement bas Carbone à l’horizon 2050, conformément à l’Accord de Paris, a expliqué M. Benyahia. Il a exposé à cette occasion les principales orientations de cette stratégie qui « constituera un levier stratégique pour rendre le plan de relance en réponse à la pandémie de la COVID-19, durable, équitable, sobre en carbone et résilient ». Il a noté, par ailleurs, que le nouveau modèle de développement du Maroc, ambitionne de relever cinq paris d’avenir audacieux, dont l’un est de « devenir le champion régional de l’énergie à bas carbone ». Tout en soulignant que la lutte contre les changements climatiques exige de renforcer la coopération régionale et internationale pour contribuer à l’atteinte des objectifs à long terme de l’Accord de Paris, il a indiqué que, dans cet esprit de solidarité, le Maroc, apporte son soutien aux initiatives de coopération sud-sud, notamment au niveau du Continent africain, à travers le lancement de plusieurs initiatives. En plus de ces initiatives, le Royaume soutient et accompagne l’action des trois commissions climat, mises en place lors du Sommet africain sur l’action pour le climat, tenu en marge de la COP22 à l’initiative de SM le Roi Mohammed VI, à savoir, la Commission du Bassin du Congo, la Commission du Sahel, et la commission des États insulaires. Pour sa part, l’ambassadeur Lahcen Azoulay a mis en exergue les efforts du Maroc en matière de lutte contre le changement climatique tant au niveau national, régional qu’à l’échelle planétaire, soulignant que l’engagement ferme du Royaume à ce sujet s’est traduit dans la réalité par le lancement de multiples initiatives, sous la conduite éclairée de SM Le Roi Mohammed VI, pour faire face au défi climatique, ainsi que l’adoption de plusieurs stratégies sectorielles d’envergure au niveau national favorisant l’équilibre entre les dimensions environnementale, économique et sociale, conformément aux standards internationaux. L’ambassadeur a mis en avant, dans ce sens, les efforts entrepris par le Maroc en tant qu’acteur engagé sur le plan international, pour soutenir l’action de la communauté internationale afin de faire face au défi climatique dont notamment la signature par le Royaume de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques en 1992 et sa ratification en 1995, l’organisation en 2001, à Marrakech de la 7ème Conférence des Parties COP 7, qui a rendu opérationnel le Protocole de Kyoto, ratifié par le Maroc en 2002. Il a rappelé également l’organisation en novembre 2016 à Marrakech, pour la 2ème fois, la Conférence des Parties (COP 22) qui fut marquée par une série d’engagements pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Cette conférence a été l’occasion pour les participants de faire le point sur la situation environnementale et sur les initiatives prises par les pays africains, dont le Maroc, pour favoriser le développement durable.