Casablanca : les jeunes, acteurs de changement appelés à faire entendre leur voix

Le triple scrutin aura lieu le même jour, ce 8 septembre, alors que les jeunes, acteurs de changement et de développement, sont souvent décriés pour leur apathie politique et leur désengagement croissant du jeu électoral.   Les jeunes, qui regorgent de talents et de potentialités, incarnent l’espoir, l’avenir et le changement positif. Il est de ce fait inconcevable qu’ils restent en marge de l’action politique. Tel est le leitmotiv de la majorité des candidats au niveau des différentes préfectures de Casablanca qui misent sur les jeunes pour remporter le plus grand nombre de voix. Mais la désaffection des jeunes pour la politique est une problématique qui fait débat encore aujourd’hui. Selon une majorité de cette frange, il existe un fossé considérable entre les promesses des politiciens et leurs actes. La question de la participation politique des jeunes se pose avec acuité, d’autant plus que 30% de la population est âgée de 15 à 29 ans. Comment ranimer la flamme politique des jeunes et les encourager à s’investir dans la politique. Le scrutin de mercredi aura valeur de test pour mesurer l’intérêt des jeunes pour la chose politique. Ce désamour a été pris très au sérieux par les candidats à l’approche du triple scrutin, les élections communales, législatives et régionales, en tablant  notamment sur la carte des jeunes, un électorat très convoité en tant que principal levier sur lequel repose le développement du Maroc. Et pour cause, les jeunes pèsent dans le corps électoral. La campagne électorale fut marquée notamment par le défi de stimuler l’intérêt des jeunes et les réconcilier avec la politique sur fond de manque de confiance et de discrédit. Sa Majesté le Roi Mohammed VI n’a eu de cesse, depuis Son accession au Trône, de multiplier les initiatives et les gestes pour garantir l’épanouissement social et culturel des jeunes, afin de contribuer, pleinement et de manière efficiente, aux activités productives et au développement tous azimuts de leur société. La Sollicitude Royale envers les jeunes s’est toujours traduite par une panoplie de projets et d’initiatives en faveur de cette catégorie qui incarne l’avenir en vue de les impliquer dans l’effort national d’édification d’un Maroc prospère et solidaire. Les jeunes, acteurs du changement et du développement, en quête d’opportunités et de perspectives d’avenir, ont été ainsi placés au coeur du nouveau modèle de développement. La Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), créée par le Souverain à cet effet, a d’ailleurs veillé à ce que les jeunes soient impliqués dans le processus de consultations engagé et que leurs attentes et préoccupations soient prises en compte dans le rapport final. Le développement du Maroc repose sur une jeunesse libre, épanouie, compétente, entreprenante, citoyenne qui s’accomplit, réalise ses potentialités, et contribue au développement de son pays, souligne la Commission spéciale sur le modèle de développement. Ainsi, le rapport général de la CSMD prévoit parmi les choix stratégiques du nouveau modèle de développement l’inclusion et l’épanouissement des jeunes, en multipliant les opportunités et voies de participation. Omar, 26 ans, qui a participé à la campagne électorale en faveur d’un candidat au niveau de la préfecture de Ain Chok, souligne, dans une déclaration à la MAP, que les enjeux actuels au Maroc reposent sur cette frange sociale qui aura pour tâche l’édification de la société de demain, mettant l’accent sur la nécessité de rompre l’écart entre les promesses et les actes sur le terrain et le fossé qui ne cesse de se creuser entre les jeunes et la classe politique. Les jeunes devraient pouvoir trouver leurs priorités dans les programmes présentés par les formations politiques et des réponses à leurs attentes, a affirmé pour sa part Sara, étudiante à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Ben M’Sik, notant que les formations partisanes doivent présenter à cette tranche massive de la population, des programmes politiques en phase avec leurs aspirations, redoubler d’efforts pour accomplir leur mission de sensibilisation et d’encadrement et leur permettre de bénéficier d’une implication politique effective. Afin de lutter contre la désaffection des jeunes à l’égard de la politique, quatre Marocains âgés de moins de 30 ans ont lancé, depuis le 3 décembre 2020, un collectif dénommé « Aji Souwet » (viens voter) pour les encourager à participer massivement au scrutin de mercredi. Le collectif, qui se dit apolitique, a pu convaincre des jeunes à s’inscrire sur les listes électorales. Nombre de candidats qui effectuent leurs dernières tournées pour convaincre le jeune électorat, affirment que les jeunes, de par leur vigueur et leur dynamisme, sont appelés à cesser de bouder les élections et saisir l’occasion de la tenue de ce scrutin crucial pour faire entendre leur voix par les urnes, donner corps à leurs visions et croire en leur avenir indissociablement lié à l’avenir du Maroc.