Élections du 8 septembre : l’inclusion sociale sera une priorité pour le prochain gouvernement – média –
Assurer une croissance pérenne et qui profite à tous est le pari sur lequel le Maroc mise, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, estime-t-on dans un article publié ce mardi dans l’édition électronique de »La Tribune Afrique ». Et du coup, les élus qui seront désignés par les urnes ce 8 septembre devront placer l’humain au centre de leurs stratégies, souligne-t-on dans ce site d’information économique africaine basé à Casablanca et créé en 2016 par le journal français »La Tribune ». Tout en rappelant que la voie du libéralisme empruntée par le Maroc au lendemain de l’indépendance lui a permis de réaliser des avancées économiques considérables jusqu’à arriver à multiplier sa richesse nationale par 3 (triplement du PIB en l’espace des deux dernières décennies), l’auteur de l’article relève que »le chômage persistant en raison d’une faible création d’emplois contribue à creuser les écarts et disparités ». Pour contrebalancer cette situation, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a été lancée en 2005 par SM le Roi Mohammed VI, note-t-on de même source. »Une initiative structurante qui œuvre à lutter contre la précarité et à favoriser l’insertion économique des jeunes. Parallèlement, le renforcement du filet de sécurité sociale a été au centre des préoccupations du Souverain. Plusieurs chantiers ont été lancés pour le renforcer : régimes de couverture médicale de base, l’assurance-maladie obligatoire (AMO) et Régime d’assistance médicale (RAMED) en 2002 (généralisé en 2011), appui direct aux veuves en 2014 et indemnité pour perte d’emploi en 2015″, précise l’auteur de l’article. Les disparités sont également régionales. »Promouvoir un développement équilibré pour renforcer la contribution des régions dans la création des richesses constitue un enjeu de taille pour le royaume (3 régions sur 12 génèrent 60 % du PIB). Pour y remédier, un projet de régionalisation avancée a été initié à partir du milieu des années 2010, actant une volonté de déconcentration et de décentralisation de la décision politique et économique », lit-on dans cet article publié à la veille des élections législatives, régionales et locales. Et d’indiquer que le désenclavement du monde rural a été aussi au centre des préoccupations avec le déploiement du Programme d’électrification rurale global et le Programme national des routes rurales I et II. A cela s’ajoute, le soutien à la scolarisation qui fait également partie des priorités. À cet effet, l’article évoque le programme d’aide directe pour lutter contre l’abandon scolaire qui a été mis en place en 2008 (Tayssir) en plus d’une batterie de dispositifs pour l’hébergement et le transport. Pour la Tribune Afrique, »la mise en œuvre de ces initiatives a eu un impact positif sur le taux de pauvreté, la généralisation de la scolarisation et le désenclavement du monde rural. Néanmoins, l’avènement de la crise pandémique a fragilisé les équilibres socio-économiques ». Le journal cite à l’appui une enquête du HCP (Haut Commissariat au Plan) livrée en 2020 sur l’impact psychologique et socio-économique de la crise sanitaire sur les ménages qui a révélé que »34% des ménages ont été dépourvus de sources de revenus suite à l’arrêt de leur activité. Ceci s’est traduit par la baisse de la consommation des ménages et donc de l’augmentation de la pauvreté et de la vulnérabilité ». Pour atténuer les effets directs de la crise, la même source rappelle que le gouvernement a rapidement mis en place un dispositif d’appui aux ménages impactés. Les salariés d’entreprises en difficulté ont pu profiter d’une aide directe de 2.000 DH versés directement par la Caisse nationale de sécurité sociale. Un dispositif de soutien provisoire des ménages opérant dans le secteur informel et impactés par le confinement a été également mis en place. Des aides de 800 Dirhams, 1.000 Dirhams et 1.200 Dirhams ont été accordées en fonction de la taille des ménages. Mieux, le Souverain a annoncé en juillet 2020 le projet de généralisation de la protection sociale qui, précise le journal, devrait permettre d’intégrer 22 millions de Marocains à l’assurance maladie obligatoire dans un premier temps, suivi par la généralisation des allocations familiales, de l’indemnité pour perte d’emploi, ainsi que l’élargissement de la base d’adhérents au système de retraites. Un chantier qui devrait coûter 51 milliards de dirhams par an d’ici à 2025 et qui passerait indubitablement par la refonte des programmes sociaux existants à travers l’opérationnalisation du registre social unifié (RSU), relève l’auteur de l’article. Et de conclure que »le gouvernement qui émanera des législatives du 8 septembre 2021 a du pain sur la planche et devra réussir là où ses prédécesseurs ont raté l’occasion de cocher les bonnes cases dans la liste des priorités en matière de développement humain et social ».