Élections 2021: Le PI prône une relance de l’économie par le soutien de la demande

Casablanca – Le parti de l’Istiqlal (PI), en lice pour les prochaines élections du 8 septembre, prône une relance de l’économie nationale par le biais d’une politique de soutien de la demande.

Pour ce faire, le parti de la balance aspire à réduire le chômage à 9%, après que ce phénomène ait atteint des proportions inquiétantes à cause de la crise du nouveau coronavirus (Covid-19) et à soutenir le pouvoir d’achat des classes moyennes afin de réduire les inégalités.

Le parti s’engage aussi à revigorer la croissance à un niveau de 4%, après la baisse enregistrée à cause de la crise sanitaire, sachant que la moyenne du taux de croissance n’a pas dépassé 3% durant le dernier mandat.

En guise d’amélioration du pouvoir d’achat, les Istiqlaliens ambitionnent de centrer leur politique économique sur la classe moyenne et son pouvoir d’achat qui devrait augmenter de 20%. Les ménages pourraient ainsi bénéficier d’une baisse de l’impôt sur le revenu (IR), avec une exonération totale pour les salaires inférieurs à 4.000 dirhams par mois.

Ceci passe une redéfinition de l’assiette fiscale qui, selon le programme du PI, devrait aboutir à une baisse de 360 à 1.080 dirhams en fonction du revenu des familles précaires.

Le parti s’engage également à plafonner les prix des hydrocarbures et des frais de scolarité dans les écoles privées, qui devront payer un prélèvement fiscal à hauteur de 500 dirhams mensuels. Il compte aussi taxer davantage les bénéfices des crédits immobiliers en augmentant le taux d’imposition de 10% à 20%.

La stratégie nationale d’inclusion socio-économique des jeunes est une priorité absolue pour le parti de l’Istiqlal, qui s’engage à réduire à 20% le taux de chômage de la jeunesse, à la fois en milieu urbain et rural.

En plus de la promotion des crédits garantis et de l’auto-entrepreneuriat, le parti de la balance propose de soutenir l’employabilité des jeunes diplômés en prolongeant le versement des bourses universitaires pendant six mois après la fin des études. Le but est de les aider à rechercher un emploi qui correspond à leur qualification.

Concernant les non qualifiés, c’est-à-dire ceux dépourvus de formation, le programme compte les intégrer par le biais des contrats ANAPEC (Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences). En plus, les jeunes devraient bénéficier d’une réduction de 50% dans les transports publics, internet et les droits de timbres de la carte d’identité nationale (CIN) et du passeport.

De même, le parti de l’Istiqlal fait de la lutte contre la pauvreté un but principal, en promettant de dégager un million de familles vulnérables des griffes de la misère. Il est prévu, si le parti arrive aux commandes, d’assister 200.000 familles chaque année durant le prochain quinquennat et ce, grâce à un plan national d’accompagnement et de soutien. A ce titre, le parti mise sur la finalisation du registre social unifié pour cibler les familles bénéficiaires.

En outre, il compte renforcer l’investissement dans les services sociaux en faveur des classes moyennes et populaires.

En ce qui concerne la protection sociale, le parti veut que les allocations familiales pour les non-salariés soient versées exclusivement aux femmes et qu’elles soient déboursées impérativement dans l’éducation des enfants.

Le PI s’attaque également à un problème de taille, le surendettement des foyers, en proposant un instrument d’intervention de l’Etat pour le rééchelonnement ou la suppression des dettes des familles en difficulté.

S’agissant de l’éducation, le parti de l’Istiqlal ambitionne d’instaurer des cours de soutien scolaire dans l’ensemble des écoles du Royaume. Le logement est aussi parmi les priorités de l’Istiqlal pour revigorer la famille marocaine. À cet égard, un partenariat public-privé est préconisé pour réussir ce chantier.