Élections du 8 septembre: des stars en lice pour les législatives

Plusieurs célébrités et personnalités publiques ont choisi de prendre part aux prochaines échéances électorales au Maroc. Sous diverses appartenances partisanes, ces stars sont soit des artistes, soit des médecins reconnus, des personnalités issues du monde économique ou des sportifs de haut niveau qui sont en lice pour les législatives du 08 septembre. Parmi les noms qui ont fait leur entrée sur la scène politique nationale, figure Fatima Khair: l’actrice brigue un siège au parlement avec l’espoir de participer à la prise de décision politique. Le champion de kick-boxing et de full-contact Mustapha Lakhsem, habitué à concourir sur les rings, se lance, lui aussi, dans ce « combat » d’un nouveau genre, celui du scrutin du 08 septembre. En plus de ceux qui annoncent leurs nouvelles couleurs partisanes ou l’obtention de leurs accréditations pour concourir lors des prochaines élections, l’on retrouve les personnalités qui se contentent d’annoncer leurs préférences, comme les frères El Ouali qui soutiennent un candidat « tête de liste » régional dans la préfecture de Skhirate. Dans son analyse de ce phénomène, le politologue et professeur de droit public à l’université Mohammed V de Rabat, Abbas El Ouardi, a relevé que le choix porté par les partis à l’endroit de ces stars est une « initiative bénéfique » puisqu’elle permet de mettre en avant des personnalités reconnues dans leur domaine de prédilection. Dans un entretien à la MAP, M. El Ouardi a expliqué que l’arrivée de ces personnalités dans l’arène politique, notamment des artistes qui n’en sont pas à leur coup d’essai, permet à ces célébrités de défendre les intérêts de la culture et de porter la voix des artistes sous la coupole du Parlement. Du point de vue des partis, ce choix s’explique aussi par la volonté de décrocher les voix des sympathisants et des fans de ces personnalités, notamment celles qui profitent d’une grande notoriété sur les écrans de cinémas et de télévision, a fait observer l’expert. De plus, l’artiste est appelé à interagir avec son environnement interne et externe, a-t-il poursuivi, relevant que la scène politique offre l’opportunité idoine de le faire. Le recours aux stars durant les élections est également un moyen utilisé par les partis en vue de mettre un terme à l’abstention politique et d’augmenter le taux de participation des jeunes, a soutenu M. El Ouardi. Plusieurs sportifs et artistes ont déjà pris part aux élections au Maroc. C’est le cas de Fatima Tabaamrant, qui a obtenu un siège au Parlement en tant que tête de la liste féminine du Rassemblement National des Indépendants (RNI), tout comme l’écrivaine Rachida Benmessaoud qui a obtenu un siège en tant que candidate de l’Union socialiste des forces populaires (USFP). L’artiste Yassine Ahjam a siégé à la Chambre des Représentants via la liste des jeunes du Parti de la Justice et du Développement (PJD), alors que Feue Touria Jabrane a occupé le poste de ministre de la culture sous la bannière de l’USFP. Ce phénomène ne se limite pas au Royaume puisque cette tendance est devenue internationale, comme en atteste la participation aux élections américaines de stars d’Hollywood et de la NBA. Selon les données rendues publiques par le ministère de l’Intérieur, le nombre d’électeurs inscrits sur les listes électorales générales après l’opération de renouvellement s’établit à 17.983.490, dont 54% d’hommes et 46% de femmes.