ONU-Sahara : cinglant revers espagnol pour le Polisario et l’Algérie  

L’Espagne a infligé un cinglant revers aux représentants du Polisario et de l’Algérie qui assistaient à la 74ème Assemblée générale de l’ONU qui se tient à New York.

Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, a créé la surprise mardi, en faisant table rase dans son discours devant l’A.G de l’ONU, sur l’option du «référendum d’autodétermination» pour le Sahara que revendiquent le front Polisario sous la houlette du régime algérien.

Pourtant les diplomates algériens et leurs protégés sahraouis s’attendaient à une position plutôt favorable aux thèses séparatistes du Polisario, suite au dernier plaidoyer du chef de l’exécutif espagnol qui dans son «programme commun» avec le parti d’extrême gauche Podemos, s’est prononcé pour l’extension du mandat de la Minurso au monitoring des droits de l’Homme au Sahara.

Mais, contrairement à son discours prononcé l’année dernière devant la 73ème Assemblée générale de l’ONU, le chef de l’Exécutif espagnol n’a, à aucun moment, fait mention dans son discours de ce mardi, de l’option désuète du « Référendum d’autodétermination» qui n’est d’ailleurs appuyée par aucune grande démocratie de la planète.

Pedro Sanchez a ainsi infligé une grande gifle aux dirigeants du Polisario et à leurs parrains et sponsors algériens qui caressaient l’espoir d’un début de changement dans la position de Madrid favorable au Maroc.

Le socialiste Sanchez a enfoncé davantage le couteau dans la plaie du Polisario en s’opposant dans son nouveau discours, à tout éventuel rôle de l’Union africaine dans le conflit du Sahara, comme le souhaitent le Polisario et l’Algérie.

Il a de même défendu clairement et ouvertement «la centralité des Nations unies» dans le traitement de ce dossier et exprimé la disposition du royaume d’Espagne à «contribuer aux efforts du Secrétaire général de l’ONU pour parvenir, en application des résolutions du Conseil de sécurité, à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» au conflit créé autour du Sahara marocain.

C’est finalement un nouveau cinglant désaveu qui vient s’ajouter au palmarès des cuisants échecs diplomatiques du Polisario et de ses soutiens algérien et autres.