De faux réfugiés sahraouis demandent l’asile en France
Les autorités françaises ont démantelé récemment à Bordeaux, un campement dressé par quelques centaines d’immigrés clandestins qui prétendent être des réfugiés sahraouis venus en France demander l’asile.
Près de 300 demandeurs d’asile ont été expulsés de force, le lundi 29 juin dernier, sous forte escorte policière, de leur campement de fortune qu’ils occupaient depuis plusieurs mois, sous le pont Saint–Jean.
Selon leurs déclarations, ces demandeurs d’asile, démunis de toutes pièces d’identité, affirment être des réfugiés sahraouis ayant fui les camps de Tindouf pour rejoindre clandestinement la France.
Mais selon un officier de la police française qui a demandé à garder l’anonymat, il s’agit en réalité de ressortissants algériens qui pour avoir plus de chances de s’installer dans l’Hexagone, ont choisi ce nouveau subterfuge. En se présentant sous l’étiquette de réfugiés sahraouis, ces immigrés algériens demandent dès leur arrivé le statut de réfugié pour avoir droit à l’asile tout en bénéficiant du soutien et de la solidarité des associations locales et des habitants de la région.
Pour ne pas attirer les soupçons de la police, ajoute l’officier, les demandeurs d’asile algériens qui sont arrivés en octobre 2014 à Bordeaux en compagnie de quelques réfugiés sahraouis, ont fait un petit détour du côté des camps de Tindouf au sud-ouest de l’Algérie, pour se procurer les fausses pièces d’identité et les faux documents de voyage qui les conduiront jusqu’en France.
Le squat du pont Saint-Jean, côté Bastide, où ces immigrés avaient construit des abris de fortune avec des matériaux de récupération, a été entièrement rasé par les policiers venus à bord une vingtaine de fourgons pour encadrer l’évacuation de la zone.
Les membres du campement risquent d’être expulsés vers leur pays d’origine, au cas où ils n’obtiennent pas le droit d’asile en France.
Jusqu’à cette date, sur ces centaines de demandeurs d’asile, seuls douze Sahraouis authentifiés ont pu obtenir le statut de réfugiés auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).
Les autorités françaises éprouvent de grandes difficultés à identifier les demandeurs d’asile, car ces derniers se présentent souvent sans aucune pièce d’identité pour éviter le refoulement automatique vers le pays d’origine.