La mort mystérieuse d’El Ouali, fondateur du Polisario, livre ses secrets 38 ans après

el-ouali-sayedDe nouveaux rebondissements sur la mort mystérieuse du fondateur du Front Polisario, El Ouali Mostapha Sayed, laissent croire qu’il a été assassiné par des agents des services secrets algériens.
La version officielle avancée dans le temps, disait qu’El Ouali Mostapha Sayed a été tué par balles le 9 juin 1976, lors d’un raid des milices du Polisario en Mauritanie.
Mais de nouveaux éléments d’information cités par une source mauritanienne, parlent plutôt d’une liquidation physique, dont le plan a été concocté lors d’une réunion secrète qui rassemblait au palais El Mouradia à Alger, le défunt président algérien Houari Boumediene avec ses hommes de confiance notamment son conseiller d’origine juive, Slimane Hoffman, l’actuel chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des A.E, Kasdi Merbah , patron des services de renseignements en plus de Mohamed Messaadia, ex-président du Conseil de la nation, chambre haute du Parlement algérien.
Pour Boumediene, El Ouali qui était soupçonné de vouloir négocier directement avec le gouvernement marocaine une solution au conflit du Sahara Occidental, devait être liquidé coûte que coûte, rapporte le site électronique mauritanien « Akhbar Annass » se basant sur des indiscrétions filtrées des archives des Renseignements militaires algériens (DRS).
Mais le colonel Boumediene avait tranché sur cette question en insistant pour que l’opération soit menée de préférence sur le sol mauritanien. Il confia alors la sale besogne au général Atailia Mohamed, alias le manchot ou le Rouge, qui était en plus, très proche d’El Ouali Mostapha Sayed.
Dans son rapport, Slimane Hoffman avait également suggéré qu’une fois éliminé, El Ouali devait être remplacé par Mohamed Abdelaziz Marrakchi, qui se voulait plus fidèle aux ordres du pouvoir algérien.
Deux mois avant son assassinat, El Ouali confiait effectivement à l’un de ses compagnons, Maa al-Aïnine, qu’il souhaitait accélérer une normalisation avec le gouvernement marocain et qu’il voulait en informer Messaadia, membre du Comité central du FLN algérien et chargé du Polisario au sein du parti.
38 ans après ce lâche assassinat, les nouvelles révélations laissent croire que le fondateur du Polisario qui avait fait ses études universitaires à la faculté de droit de Rabat avant de rallier les camps de Tindouf, a payé chère sa décision d’avoir voulu rompre avec la stratégie séparatiste qui lui était dictée par le clan Boumediene et le colonel libyen Mouammar Kadhafi.