L’attaque insolente contre l’Institution monarchique révèle des « complexes psychologiques » dont souffre le régime militaire algérien – journaliste-écrivain –
L’attaque « effrontée et insolente » du président algérien, Abdelmajid Tebboune, contre l’Institution monarchique au Maroc révèle au grand jour « des complexes psychologiques dont souffre le régime militaire » algérien à l’égard du Royaume, écrit le journaliste et écrivain Mohamed Brini. Dans un article d’opinion intitulé « Monsieur le Président, fais attention! » publié mardi sur le site arabophone « ahdath.info », en réaction aux propos du président algérien lors de l’entretien accordé à l’hebdomadaire français « Le Point », M. Brini souligne que les « attaques et insultes » de Abdelmajid Tebboune proférées contre SM le Roi et le régime politique dans le Royaume doivent être analysées par une équipe de psychiatres afin de dévoiler des complexes et des maladies psychologiques dont souffre le régime algérien vis-à-vis du Maroc, un Etat séculaire riche de 13 siècles d’histoire. Ces attaques, a-t-il noté, « violent les us et les coutumes ainsi que les règles régissant les relations entre les Chefs d’État », relevant que les Rois du Maroc n’ont jamais insulté ou attaqué aucun des présidents algériens même au plus fort des crises survenues entre le Maroc et le régime militaire en Algérie. « Dans leurs discours ou dans leurs déclarations publiques, Ils n’ont jamais annoncé quelque chose d’inapproprié. C’est le comportement des véritables Chefs d’État, qui ont la légitimité de s’exprimer au nom de leurs peuples », tient à préciser M. Brini dans cet article. Il a rappelé que Abdelmajid Tebboune avait attaqué le Maroc durant sa campagne électorale. « Il était clair que vous cherchiez à obtenir l’approbation de l’establishment militaire pour qu’il vous choisisse comme président de l’Algérie », note-t-il. « Vous avez continué à proférer des insultes chaque fois que l’occasion vous est offerte, mais cette fois-ci, vous avez franchi la ligne rouge », a encore martelé M. Brini, soulignant que cette attitude confirme que « vous n’arrêterez pas de mettre en exécution une stratégie préétablie depuis des décennies, dont l’essence est l’attaque continue de votre régime contre notre stabilité et nos droits nationaux ». En somme, « vos paroles et vos actes confirment, une fois de plus, qu’il n’y aura pas de solution possible au conflit entre nous et vous, tant que le régime militaire, qui vous a mis à la tête de la présidence, continue, telle une chape de plomb, à contrôler le peuple algérien et à diriger d’une main de fer les rouages de son État, à moins qu’il renonce à sa volonté expansionniste et hégémoniste au détriment de notre intégrité territoriale », a-t-il soutenu. Et de poursuivre : « deux derniers mots Monsieur le président : le premier est que l’atteinte du colonisateur à Feu Sa Majesté Mohammed V avait conduit à un grand soulèvement et à une grande mobilisation nationale et c’était le début de la fin du colonialisme. C’est une leçon de l’Histoire que vous devez bien saisir ». Le second mot, a enchaîné M. Brini, « Quand vous avez fait allusion au fait que le Maroc vous craint à la lumière de ce qu’est le rapport de forces, vous avez peut-être imaginé que l’énorme quantité d’armes que vous avez accumulées vous offre l’avantage et vous garantit la victoire si vos provocations récurrentes et ascendantes conduisent à une confrontation armée entre nous et vous. Ne vous laissez pas tromper parce que vous pensez être une supériorité par rapport à nous ». Il a, dans ce sens, mis en garde que « vous devrez garder à l’esprit que vous affronterez une armée qui a fait montre de son courage et de sa bravoure dans toutes les batailles qu’elle a livrées. Une armée éprise d’un haut degré de patriotisme, ayant atteint des niveaux très élevés de professionnalisme, et appuyée par un peuple fermement et unanimement attaché à la défense de ses droits nationaux. Chose qui vous manque. (…) et à quoi vous devez bien réfléchir et prendre en considération avant de vous lancer dans une aventure aux conséquences incalculables », souligne le journaliste marocain.